Ouganda : 5 000 hommes pour capturer Joseph Kony

L’Union africaine a annoncé l’envoi d’une force militaire pour s’emparer du rebelle ougandais, Joseph Kony.

Joseph Kony, chef de la LRA accusée d’enlèvements, viols et tortures. © DR

Joseph Kony, chef de la LRA accusée d’enlèvements, viols et tortures. © DR

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 10 avril 2012 Lecture : 1 minute.

Longtemps, le prophète autoproclamé Joseph Kony a semé la terreur dans le nord de l’Ouganda, enlevant, violant et tuant sans que le problème posé par les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) soit envisagé de manière régionale. Deux opérations militaires – Iron Fist en 2002 et Lightning Thunder en 2008 menée conjointement par l’Ouganda, la République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan – n’ont pas réussi à mettre fin aux agissements d’un homme recherché depuis 2005 par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Aujourd’hui, alors que la LRA est réduite à la portion congrue – quelques centaines d’hommes divisés en petits groupes dans la forêt centrafricaine -, l’Union africaine (UA) a annoncé la mise en place d’une force militaire de 5 000 hommes chargée de traquer le nouvel ennemi public numéro un… Une décision qui intervient peu de temps après le succès phénoménal de la vidéo « virale » Kony 2012 diffusée sur internet par l’ONG Invisible Children et vue par plus de 100 millions d’internautes.

Le Soudan, base de la force de l’UA

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La force de l’UA sera basée à Yambio, dans l’ouest du Soudan du Sud, dirigée par l’Ouganda et composée de soldats ougandais, soudanais, congolais et centrafricains. Son but : capturer ou neutraliser Kony, qui, en 2008, s’était retiré des négociations de paix de Djouba pour ne pas finir devant les juges de la CPI. Fin 2011, une centaine de conseillers militaires américains avaient déjà rejoint l’armée ougandaise, officiellement pour lui apporter un soutien logistique. De à en conclure que le président américain Barack Obama accrocherait bien un nouveau trophée à son tableau de chasse, au côté d’Oussama Ben Laden, il n’y a qu’un pas. 

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