Sanctions européennes contre de hauts responsables de Wagner en Afrique

L’Union européenne a décidé de frapper le groupe paramilitaire Wagner en sanctionnant son chef au Mali et plusieurs de ses hauts responsables en Centrafrique. Des sociétés aurifères et diamantaires gérées par les Russes sont également visées.

Manifestation organisée pour célébrer l’annonce de la France de retirer les troupes françaises du Mali, à Bamako, le 19 février 2022. © FLORENT VERGNES / AFP

Publié le 27 février 2023 Lecture : 2 minutes.

L’Union européenne (UE) a annoncé le 25 février de nouvelles sanctions contre le groupe paramilitaire russe Wagner pour ses « violations des droits humains » en Afrique, visant notamment son chef au Mali et plusieurs de ses hauts responsables en Centrafrique. Onze personnes – neuf en Afrique et deux en Ukraine – et sept entités liées au groupe ont été ajoutées à la liste des gels d’avoirs et des interdictions de voyager.

Ces nouvelles sanctions ont été décidées « au vu de la dimension internationale et de la gravité des activités du groupe, ainsi que de son impact déstabilisateur sur les pays où il est actif », a écrit le Conseil européen dans un communiqué. « Les activités du groupe Wagner sont une menace pour les populations des pays où ils opèrent et pour l’Union européenne », a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel.

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Le Conseil européen a précisé que huit membres de Wagner et les sept entités visées par ces nouvelles sanctions relevaient du régime mondial de sanctions en matière de droits humains de l’UE pour les activités du groupe en Centrafrique et au Soudan.

Exécutions extrajudiciaires

Un neuvième membre de Wagner a quant à lui été frappé par un régime de sanctions de l’UE qui s’applique spécifiquement au Mali. Il s’agit du chef des forces de Wagner dans ce pays où des combattants du groupe « ont été impliqués dans des actes de violence et de multiples violations des droits de l’homme, y compris des exécutions extrajudiciaires ».

Plusieurs personnes mises sous sanctions par l’UE en Centrafrique sont des membres de premier plan de Wagner, dont « le conseiller à la sécurité » de Faustin-Archange Touadéra et le porte-parole du groupe dans le pays.

Des sociétés aurifères et diamantaires liées à Wagner en Centrafrique et au Soudan sont aussi visées par les sanctions européennes. Une station de radio centrafricaine, Lengo Sengo, est également sous le coup d’une procédure « pour s’être livrée à des opérations d’influence en ligne au nom de la Russie et du groupe Wagner dans le but de manipuler l’opinion publique ».

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(avec AFP)

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