En Algérie, Abdelmadjid Tebboune a reçu d’ex-rebelles maliens de la CMA

Le 26 février, le président algérien a reçu d’anciens rebelles signataires de l’accord de paix d’Alger. Il a réaffirmé l’engagement de son pays pour sortir de « l’impasse » dans le processus de paix malien.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune au palais d’El Mouradia, à Alger, le 23 janvier 2023. © Algerian Presidency / Handout / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

Publié le 27 février 2023 Lecture : 2 minutes.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu le 26 février à Alger les chefs et les représentants des « mouvements politiques de la République du Mali ». Se félicitant du rôle que joue l’Algérie dans « la résolution des problèmes au Mali », un porte-parole des mouvements maliens a indiqué que la rencontre avait permis de souligner l’engagement ferme de l’Algérie en faveur d’une « nouvelle dynamique de paix dans la région ».

Dans un communiqué, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a dit avoir évoqué ses attentes et ses priorités, et élaboré « des pistes de solutions pouvant aider à sortir de l’impasse et du statu quo actuel ». Le président Tebboune a réaffirmé l’engagement fort de l’Algérie auprès des Maliens « de tous bords » afin d’aboutir « à une entente sur la diligence d’un élan commun avec des garanties plus strictes ».

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Une médiation internationale, avec l’Algérie dans un rôle prééminent, s’emploie depuis des semaines à rapprocher les parties.

« Déliquescence » de l’accord

L’Algérie, qui partage avec son voisin du sud quelque 1 400 kilomètres de frontières, a pris une part active à l’accord de paix d’Alger signé en 2015 avec la rébellion indépendantiste pour mettre fin à la guerre au Mali. Cet accord de paix, qui prévoit notamment des mesures de décentralisation et l’intégration d’ex-rebelles dans l’armée nationale, n’est que très peu mis en œuvre.

L’alliance des groupes indépendantistes et autonomistes,  a annoncé en décembre suspendre sa participation à l’application de l’accord, arguant de « l’absence persistante de volonté politique » de la junte au pouvoir. Depuis plusieurs mois, la CMA dénonce la « déliquescence » de l’accord de paix d’Alger et appelle ses garants internationaux à « éviter une rupture définitive » avec Bamako.

La junte malienne au pouvoir avait dit sa volonté d’appliquer l’accord de paix après avoir reçu des ambassadeurs de la médiation mi-février. Début février, Amadou Albert Maïga, un membre du Conseil national de la transition (CNT) qui tient lieu d’organe législatif, déclarait que l’armée malienne allait bientôt engager les opérations pour rétablir l’autorité de l’État central sur Kidal (nord), ville stratégique contrôlée par la CMA. « La guerre est inévitable à Kidal », avait-il dit.

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Cet accord de paix, de plus en plus jugé caduc publiquement par certains Maliens, passe pourtant pour être une composante essentielle d’un retour à la stabilité politique et militaire dans cet immense pays déstabilisé par un conflit depuis le déclenchement, en 2012, d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.

(avec AFP)

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