Tchad : Moussa Faki Mahamat, gardien de la paix
Sur son bureau ont notamment défilé les épineux dossiers libyen et soudanais. Le ministre tchadien des Affaires étrangères et de l’intégration africaine, Moussa Faki Mahamat, doit maintenant garantir une coexistence pacifique avec les pays voisins.
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Moussa Faki Mahamat est nordiste et d’ethnie zaghawa, comme le chef de l’État tchadien. © Abdoulaye Barry pour J.A.
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Tchad : après la tempête, s’ouvrir au monde
C’est un fidèle parmi les fidèles. Rien d’étonnant, donc, à ce que Moussa Faki Mahamat, 53 ans, ait été reconduit au sein du gouvernement tchadien, le 17 août 2011, au lendemain de l’investiture d’Idriss Déby Itno pour un quatrième mandat. L’arrivée de trente nouveaux membres, plus jeunes, n’a pas réussi à faire basculer le chef de la diplomatie, en poste depuis avril 2008. Sur son bureau ont notamment défilé les épineux dossiers soudanais et libyen. « Sans fausse modestie, j’ai beaucoup travaillé pour la paix et la stabilité dans la région », dit-il d’une voix calme.
Membre de longue date du Mouvement patriotique du salut (MPS, au pouvoir), le juriste a fait toute sa carrière politique aux côtés de Déby Itno, d’abord en tant que directeur de son cabinet civil, puis de sa campagne présidentielle, en 2001.
Au gouvernement depuis 2002
Moussa Faki Mahamat fait son entrée au gouvernement en 2002. Éphémère ministre des Travaux publics et des Transports, il est nommé Premier ministre en juin 2003. Contrairement à ses prédécesseurs, il est nordiste et d’ethnie zaghawa, comme le chef de l’État. Une première au Tchad, où la règle du partage des pouvoirs veut que le chef du gouvernement soit un Sudiste. Il démissionne en février 2005, en pleine grève du secteur public, et rejoint le Conseil économique, social et culturel.
Dans un environnement géopolitique régional plus incertain que jamais, la stratégie mise en oeuvre par son ministère sera capitale pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la coexistence pacifique. « Dans le cadre de la coopération, nous essaierons d’étendre nos relations avec nos voisins, confie-t-il. Nous réfléchissons à de possible adhésion à la Ligue arabe et à la Cedeao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, NDLR]. »
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Justine Spiegel, envoyée spéciale à Lomé
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