[Série] Au Maroc, à la rencontre des nouveaux Sahraouis

Longtemps sous perfusion, les provinces marocaines du Sud sont aujourd’hui l’une des régions les plus dynamiques du royaume chérifien. Le mérite en revient à une nouvelle élite décomplexée qui a rompu avec l’économie de rente et pris son destin à bras-le-corps.

Montage JA © MAP – Mohamed Drissi Kamili pour JA – Courtesy of Nadia Bouaida – CGMI

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Publié le 6 mars 2023 Lecture : 1 minute.

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À la rencontre des nouveaux Sahraouis

Dans l’économie, la politique, la diplomatie et même la religion, une nouvelle génération perpétue l’héritage des grandes familles locales, mais avec une approche ancrée dans la modernité. Portraits de ces nouveaux Sahraouis.

Sommaire

À l’image de ce qui s’est produit au début du règne de Mohammed VI dans le nord du Maroc, les régions du Sud connaissent aujourd’hui un boom économique remarquable, visible à l’œil nu lorsqu’on sillonne le Sahara.  

Grand port de Dakhla Atlantique, Polyclinique internationale de Laâyoune, mégaprojets d’énergies renouvelables à Tarfaya, programmes halieutiques ambitieux à Boujdour, vastes fermes de produits agricoles à forte valeur ajoutée, multiplication de l’offre hôtelière et touristique, organisation de compétitions sportives…

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Un plan de développement doté de 77 milliards de DH

Le très ambitieux plan de développement des provinces du Sud, lancé par le roi Mohammed VI en 2015 et doté d’une enveloppe de pas moins de 77 milliards de dirhams, a fait de cette région longtemps sous perfusion l’une des plus dynamiques du royaume. Au point que plusieurs États européens ont choisi de venir investir dans la région – comme le Royaume-Uni avec le projet de connexion électrique X-Links reliant les deux royaumes – et qu’un nombre croissant de jeunes affluent des quatre coins du Maroc pour y travailler ou y monter leur entreprise. Sans pétrole ni gaz, le rêve sahraoui est en passe de devenir une réalité…

Cet essor est porté par une nouvelle élite constituée de personnalités locales qui ont pris leur destin à bras-le-corps, en rupture avec l’économie de rente et les privilèges, comme l’avait appelé de ses vœux le souverain lors d’un discours prononcé à Laâyoune en novembre 2015 à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche verte. Que ce soit dans l’industrie, la pêche, le développement durable, par la voie de la diplomatie, de la politique ou même de la religion, les membres de cette jeune élite, qui vivent leur marocanité sans ce complexe d’assistés qui a longtemps marqué leurs aînés, investissent et s’investissent pleinement dans leur région.  

Jeune Afrique est allé à la rencontre de ces nouveaux Sahraouis, plus jeunes, bien formés, qui perpétuent l’héritage des grandes familles locales, mais avec une approche ancrée dans la modernité. 

Retrouvez les trois épisodes de notre série :

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