Kaïs Saïed et le « grand remplacement » en Tunisie : « Un énorme gâchis »
Depuis les propos très durs du président tunisien sur les Subsahariens demeurant dans le pays, beaucoup vivent dans la peur et certains États ont commencé à rapatrier leurs ressortissants. Spécialiste des diasporas, Samir Bouzidi déplore un immense gâchis et craint des conséquences graves et durables pour la Tunisie.
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Des migrants subsahariens devant les locaux de l’OIM, à Tunis, le 2 mars 2023. © Photo by Yassine Mahjoub / NurPhoto / NurPhoto via AFP
À la tête de sa société Impact Diasporas, installée à Dakar, Samir Bouzidi conseille États, administrations et entreprises privées désireuses de s’adresser aux communautés vivant hors de leur pays d’origine. Ce Tunisien, né en France et qui voyage beaucoup sur le continent, sera aussi partenaire de la prochaine réunion des maires francophones prévue à Paris au mois d’avril.
Convaincu que le poids économique et politique des diasporas africaines ne cesse d’augmenter, il observe avec un étonnement mêlé de consternation les événements qui se déroulent dans son pays d’origine depuis les déclarations du président Kaïs Saïed sur la « vague de migrants » subsahariens qui serait supposée envahir la Tunisie et menacer sa population d’une forme de « grand remplacement ». Alors que la Guinée et la Côte d’Ivoire ont commencé à rapatrier leurs ressortissants, Samir Bouzidi estime que les réactions ne font encore que commencer, et que l’image de Tunis sur le continent est gravement et durablement écornée.
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