En RDC, un processus d’enrôlement semé d’embûches
Pannes de machines, vol de matériel, corruption au sein des centres d’enregistrement… Les difficultés s’accumulent pour la commission électorale que dirige Denis Kadima, et l’opération d’identification des 50 millions d’électeurs congolais prend de plus en plus de retard.
Denis Kadima, le président de la Ceni, à Kinshasa, le 24 décembre 2022. © Justin Makangara/REUTERS
Tantôt analyste, tantôt journaliste, Fabien Kusuanika Mbambi a, d’après ses dires, plusieurs cordes à son arc. Visage de la chaîne YouTube Télé Tshangu, qui compte près de 100 000 abonnés, il est aussi un fervent soutien de l’opposant Martin Fayulu. Mais s’il s’est fait remarquer, à la fin de février, c’est parce qu’il est parvenu à « piéger » la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en réussissant à se procurer quatre cartes d’électeur, portant toutes sa photo, auprès du centre d’enrôlement de Masina, situé à l’est de Kinshasa.
