À peine ouvertes, les routes sous contrôle du M23 refermées dans l’est de la RDC
Après des semaines de blocage, des camions et des passagers ont tout de même pu sortir de zones contrôlées par les rebelles du M23 et regagner la ville de Goma.
La mesure aura duré moins de 24 heures. Mercredi 1er mars au soir, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole du gouverneur de la province, indiquait dans un communiqué que « la circulation des biens et des marchandises [était] désormais autorisée » sur une série de routes contrôlées par le M23. De fait, un premier convoi regagnait peu après Goma sans incident majeur.
Mais jeudi en fin de journée, dans un nouveau communiqué, le gouvernorat a fait savoir que la décision était « suspendue jusqu’à nouvel ordre ». Pour justifier le retour au statu quo, les autorités affirment que les rebelles ont « tué un chauffeur » et « pillé toutes les marchandises ».
Goma prise en étau
« Je viens d’arriver (à Goma) après d’énormes souffrances. Nous sommes restés là-bas pendant deux mois, nous dormions sous les véhicules », raconte Zawadi Kavira, une passagère bloquée à Mweso, de l’autre côté des lignes de front, à une centaine de km au nord de Goma. Comme elle, des dizaines de personnes qui venaient du nord se sont retrouvés bloquées par les affrontements.
Cette agglomération d’environ 60 000 habitants est passée sous contrôle rebelle le 26 janvier. Depuis, le M23 progresse et continue de resserrer son étau sur Goma, ville de plus d’un million d’habitants, coincée entre la frontière rwandaise à l’est, le lac Kivu au sud et les rebelles au nord et à l’ouest.
Le 28 février, un groupe de députés du Nord-Kivu et la représentation provinciale de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), dans deux courriers distincts, demandaient au gouverneur et au président de la République la réouverture des routes afin de « permettre l’évacuation des denrées alimentaires vers la ville de Goma », précisait la FEC. Le gouverneur avait répondu positivement à leur requête « dans l’intérêt de la population meurtrie par les effets de la guerre », avant de revenir le lendemain sur sa décision.
(Avec AFP)
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