MeTL, Safaricom, Ethiopian… En Afrique de l’Est, des champions dans tous les secteurs

Télécommunications, logistique, industrie manufacturière et services publics : les sept entreprises est-africaines dont le chiffre d’affaires annuel dépasse le milliard de dollars sont actives dans des secteurs très différents.

Le Kenya et l’Éthiopie dominent le classement régional des plus grandes entreprises d’Afrique de l’Est. © Montage JA; Adobe Stock

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Publié le 15 mars 2023 Lecture : 2 minutes.

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Si le Kenya et l’Éthiopie dominent le classement régional des plus grandes entreprises d’Afrique de l’Est, le conglomérat tanzanien MeTL (pour Mohammed Enterprises Tanzania Limited) se fraye lentement un chemin vers le sommet. La stratégie du PDG de MeTL, Mohammed Dewji, qui consiste à cibler les marques importées avec des équivalents à bas prix fabriqués en Tanzanie, gagne discrètement des parts de marché et s’étend à la Zambie, à l’Ouganda, au Rwanda et au Mozambique.

Dans la sous-région, ce sont parfois les résultats qui font les gros titres : les 5 milliards de dollars de recettes enregistrés par Ethiopian Airlines en 2021/2022 confirment le rebond du transporteur, qui avait dû suspendre 91 des 110 vols de passagers en 2020. Le nouveau PDG, Mesfin Tasew Bekele a engagé une réorientation vers le fret qui a permis de limiter les dégâts, et fait évoluer la flotte grâce à l’acquisition de 13 nouveaux avions pour répondre aux besoins croissants des passagers.

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Avec un chiffre d’affaires de 618 millions de dollars en 2021, son rival régional Kenya Airways tente de redresser la barre : la fin du soutien de l’État oblige la compagnie à trouver des capitaux pour poursuivre ses activités.

Les télécoms à l’assaut de l’Éthiopie

Dans le secteur des télécommunications qui fait la réputation de l’Afrique de l’Est, de nouvelles perspectives s’ouvrent aux investisseurs. Alors que les revenus de la compagnie nationale éthiopienne Ethio Telecom stagnent, l’arrivée de Safaricom bouleverse la donne.

Safaricom devrait être déployé dans 25 villes éthiopiennes d’ici avril 2023, après avoir acheté la première licence de télécommunications éthiopienne aux enchères en 2021 pour 850 millions de dollars. L’opérateur a reçu l’approbation réglementaire pour lancer des opérations d’argent mobile grâce à l’application de transfert d’argent mobile M-Pesa.

Les nuages s’amoncellent au dessus de la compagnie électrique ougandaise Umeme

Les compagnies d’électricité restent des acteurs importants dans la région. Les Sud-Africains qui souffrent des déboires d’Eskom pourraient s’inspirer de l’organisation du secteur de l’électricité en Afrique de l’Est : c’est au Kenya que le secteur de l’électricité est le plus structuré, avec de grandes entreprises publiques impliquées dans la production et différents niveaux de vente au détail et de transmission. L’Éthiopie a dépensé des milliards pour créer le barrage du Millénaire, qui devra fournir de l’électricité à bas prix aux industriels du pays.

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Des nuages d’orage s’amoncellent toutefois à l’horizon pour l’Umeme ougandais, même si elle reste financièrement viable – l’une des deux seules du continent. Le président Museveni considère l’Umeme comme un simple intermédiaire prédateur entre les producteurs d’électricité et les consommateurs ougandais, et a menacé de ne pas renouveler sa licence qui expire en 2025. La Banque mondiale, responsable du financement d’Umeme à ses débuts, devrait intervenir dans le contentieux.

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