Face à la crise énergétique, Cyril Ramaphosa instaure un nouveau ministère
Ingénieur de formation et ancien maire de Pretoria, Kgosientsho Ramokgopa a été nommé ministre de l’Électricité. L’Afrique du Sud a connu plus de 200 jours de délestage en 2022.
À un an des prochaines élections générales et à l’heure où l’Afrique du Sud connaît des délestages très réguliers, Cyril Ramaphosa n’entend pas que l’on dise de lui qu’il prend la grave crise énergétique nationale à la légère. Le président sud-africain a annoncé lundi 6 mars l’instauration d’un ministre de l’Électricité lors d’un léger remaniement gouvernemental. Il y a nommé une figure peu connue du monde politique sud-africain, Kgosientsho Ramokgopa, 48 ans, ancien maire de Pretoria et ingénieur de formation.
« La tâche principale du nouveau ministre sera de réduire de manière significative la gravité et la fréquence des délestages de toute urgence », a annoncé Ramaphosa lors d’une allocution télévisée dans la soirée. Ce nouveau ministre, à vocation « transitoire », devra ainsi s’attaquer à la tâche « la plus urgente » du gouvernement actuellement, a-t-il souligné.
Jusqu’à douze heures de coupure
Le chef de l’État avait déclaré l’état de catastrophe nationale en février, promettant de rapidement créer ce poste. Depuis des mois, les coupures programmées de courant plombent, jusqu’à douze heures par jour, le quotidien des 60 millions de Sud-Africains. La seule année 2022 a connu plus de 200 jours de délestage et la situation devrait se poursuivre en 2023.
Le parc de centrales à charbon du groupe national Eskom subit régulièrement des actes de vandalisme, de vols et de prédations, au moment où la restructuration du holding en trois sociétés distinctes (génération, transmission et distribution) connaît un ralentissement. Son PDG, André de Ruyter, attend toutefois une amélioration en 2024.
Départ de la ministre du Tourisme
Paul Mashatile, ancien trésorier puis secrétaire général de l’ANC a par ailleurs été confirmé comme vice-président. Âgé de 61 ans, il avait été mis sur orbite pour ce poste en décembre lors du congrès de l’ANC, au pouvoir et dont Cyril Ramaphosa est également président. Il succède ainsi à David Mabuza, considéré largement absent à ce poste et qui avait annoncé sa démission le mois dernier.
Autre élément notable du remaniement, le départ du gouvernement de la ministre du Tourisme Lindiwe Sisulu, fille des combattants historiques de l’ANC Walter et Albertina Sisulu, qui ne cachait plus ces derniers mois son opposition à M. Ramaphosa.
(avec AFP)
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