Contrat du siècle RDC-Chine : les dessous d’un accord de « colonisation économique »
Du cobalt et du cuivre en échange d’investissements dans les infrastructures. Quinze ans après la signature de l’accord entre la RDC et des entreprises minières chinoises, la promesse n’a pas été tenue. Décryptage en infographies.
Publié le 10 mars 2023 Lecture : 2 minutes.
Un « fiasco financier ». « Un préjudice sans précédent dans l’histoire ». Les autorités congolaises se sont-elles fait berner lors des négociations initiales ? Pourquoi les termes du « contrat du siècle » n’ont-il pas cessé d’évoluer au fil des ans ? Qui a profité des bénéfices engrangés ? Y a-t-il eu des tentatives de détournement ? Pour les Congolais, quinze ans après la signature de la convention, à l’époque où Joseph Kabila présidait au destin du pays, le constat est amer. Les infrastructures promises par la partie chinoise en échange de l’exploitation du cobalt et du cuivre congolais sont inexistantes, ou presque. Jules Alingete, le patron de l’Inspection générale des finances (IGF), parle même de « colonisation économique ».
Dans un rapport sans concession que Jeune Afrique décrypte en infographies, l’instance qu’il dirige réclame 20 milliards de dollars au Groupement d’entreprises chinoises (GEC) qui, avec la Gécamines, a signé en 2008 la convention donnant notamment naissance à la Sicomines.