Tunisie : Rabah Jerad à la tête de Tunisair

Après Nabil Chettaoui et Hamadi Themri, Rabah Jerad est le troisième patron du transporteur national, Tunisair, depuis la chute de l’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali.

À 63 ans, il fait ses premiers pas dans le secteur aérien. © Hichem

À 63 ans, il fait ses premiers pas dans le secteur aérien. © Hichem

Publié le 15 mars 2012 Lecture : 2 minutes.

Nommé le 29 février par le ministre tunisien des Transports, le nouveau PDG de Tunisair arrive en terrain miné. Rabah Jerad, qui prend la suite de Nabil Chettaoui et de Hamadi Themri, les deux précédents patrons depuis la chute de Ben Ali en janvier 2011, doit s’attendre à des mois particulièrement difficiles au regard de sa feuille de route. Il doit entre autres redresser les comptes de la compagnie, éteindre la grogne salariale, élaborer une stratégie de reconquête commerciale, rassurer les marchés (20 % du capital est coté à la Bourse de Tunis) et, au final, restaurer l’image du fleuron national. Pour cela, il s’appuiera sur une nouvelle équipe nommée avec lui : Néjia Gharbi, secrétaire générale de la compagnie ; Khaled Chelly, directeur général adjoint pour les affaires commerciales ; et Chiheb Ben Ahmed, directeur général adjoint pour les affaires techniques.20px;" src="https://www.jeuneafrique.com/wp-content/themes/ja-3.0.x/assets/img/default/default-thumbnail-42x42.jpg" />

Atout ou faiblesse ? Rabah Jerad, 63 ans, né à Kerkennah, l’archipel au large de Sfax, ne connaît rien aux arcanes du secteur aérien. En 1975, son diplôme d’ingénieur en électrotechnique de l’École nationale d’ingénieurs de Tunis (Enit) en poche, il a intégré la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg). Après des responsabilités dans d’autres sociétés industrielles, il y reviendra comme directeur général adjoint de 2002 à 2009, avant de prendre la tête de Steg International Services, filiale de la Steg à l’export.

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Manager efficace

Visiblement, les autorités ont apprécié son profil d’ingénieur devenu un manager efficace, sérieux, rigoureux, méthodique et ouvert au dialogue. De 1997 à 2002, il a été PDG de la Société tunisienne de construction et de réparation mécanique et navale (Socomena), dont il a procédé avec succès au redressement, tout en maintenant la paix sociale. Une expérience utile alors que, le 23 février, les syndicats de Tunisair sont montés au créneau, affirmant que la compagnie était au bord de la faillite. Elle afficherait des pertes de 58 millions d’euros en 2011 et sa dette atteindrait 69 millions d’euros, ce que la direction a démenti (les comptes du premier semestre 2011 ne sont toujours pas publiés).

Seule réelle satisfaction du moment pour Rabah Jerad, le cours de l’action Tunisair, qui avait perdu 3,5 % depuis le 1er janvier, a « flambé » de 2,5 % le lendemain de sa nomination. Soit la deuxième plus forte hausse de la Bourse de Tunis ce jour-là. Un signe du ciel

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