[Série] Lamrani, Benjelloun, Zniber, Kabbaj… Quand les capitaines d’industrie marocains passent le témoin
La transmission de la plupart des grands groupes familiaux du royaume, d’une génération à la suivante, constitue souvent un sujet sensible. Batailles fratricides, convoitise, méthodes de gouvernance inédites… Tour d’horizon des exemples les plus emblématiques.
[Série] Succession à la marocaine
Akhannouch, Bensalah, Lamrani, Zniber, Chaâbi… Dans la plupart des grands groupes familiaux du royaume, les enjeux de succession font l’objet de stratégies aussi discrètes que sensibles.
Akwa Group, O Capital, Holmarcom, Safari, Diana Holding, Ynna Holding, SGTM, … Bien davantage que des success-stories, ces champions nationaux sont le cœur battant du capital marocain. Présents dans des secteurs aussi stratégiques que l’énergie, la finance, le BTP, l’agroalimentaire ou l’immobilier, ils sont les témoins et les acteurs du développement de l’économie du royaume et de son expansion sur le continent. Leur point commun : ce sont toutes des entreprises familiales dont la pérennité est intimement liée à la réussite de la succession.
« La transmission des entreprises familiales peut en effet être problématique lorsqu’elle n’est pas organisée en amont », déclarait à Jeune Afrique le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, en août 2022. Car la transmission ne revêt pas que des enjeux familiaux, mais aussi nationaux, toute faillite pouvant être très préjudiciable à l’économie. « Beaucoup d’études montrent que si les entreprises familiales maintiennent un mode de gouvernance familial, elles ne dépassent pas trois générations », constate Issam Seif El Islam, consultant au sein du cabinet canadien CCSG, qui accompagne plusieurs groupes marocains dans leur restructuration.
Guerres fratricides
« Pour préparer la transmission de l’entreprise en toute sérénité, la mise en place d’un plan de succession apparaît essentielle, ajoutait le patron des patrons marocains. Celui-ci doit inclure une vision stratégique, une anticipation d’évolutions probables des métiers, une cartographie claire des rôles de l’entreprise ou encore une gouvernance structurée. Afin de gérer la succession de manière efficiente, le capital-transmission comme une solution idoine, à développer davantage au Maroc, à travers la création de fonds d’appui public-privé favorisant ce type de solutions. »
Pour des raisons aussi bien culturelles que fiscales, la réussite du passage de témoin demeure tributaire essentiellement de la solidité de la famille. Si la plupart des groupes survivent sans grande difficulté à la disparition du patriarche, des guerres fratricides font peser des menaces importantes sur d’autres. Dans cette série de trois épisodes, Jeune Afrique lève le voile sur la manière dont les fleurons économiques marocains se transmettent d’une génération à une autre.
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Akhannouch, Bensalah, Lamrani, Zniber, Chaâbi… Dans la plupart des grands groupes familiaux du royaume, les enjeux de succession font l’objet de stratégies aussi discrètes que sensibles.
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