Alice Nkom : « Dans l’affaire Zogo, Paul Biya ne fait pas confiance à Laurent Esso »
Relations entre le président et son ministre de la Justice, lutte des clans, crise anglophone, loi sur la double nationalité… L’avocate et défenseure des droits de l’homme aborde les dossiers brûlants de l’actualité camerounaise.
Alice Nkom chez elle, à Douala, en avril 2021. © Chantal Edie/REUTERS
Le Cameroun dans l’expectative
Une classe politique qui peine à se renouveler, des affaires qui bouleversent la société tout entière, une croissance honorable mais en deçà de l’énorme potentiel du pays… À l’heure où Paul Biya amorce la seconde moitié de son septième septennat, peut-on encore attente un déclic ?
En juillet 2009, Paul Biya promettait aux Camerounais de l’étranger la suppression imminente de l’article du code de la nationalité empêchant l’acquisition de la double nationalité. Près de quatorze années plus tard, rien n’a bougé, si ce n’est ce droit de vote accordé à ceux, parmi les Camerounais de la diaspora, ayant gardé leur nationalité d’origine. Pire, cette année, Yaoundé a augmenté les coûts des visas. Une mesure « discriminatoire pour les binationaux Camerounais » que dénonce l’avocate Alice Nkom.
