France – Guinée équatoriale : couac diplomatique

À Paris, une perquisition a été menée la semaine dernière au domicile du fils du président équato-guinéen, Teodoro Nguema Obiang Mangue, dans le cadre de l’enquête sur les « biens mal acquis ». Retour sur une brouille juridico-diplomatique…

La résidence parisienne de Teodorin Obiang perquisitionnée par la justice française. © AFP

La résidence parisienne de Teodorin Obiang perquisitionnée par la justice française. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 22 février 2012 Lecture : 1 minute.

L’instruction française dans l’affaire des « biens mal acquis » s’accélère. Le dernier rebondissement de cette enquête, qui s’intéresse au patrimoine de trois chefs d’État africains dans l’Hexagone, est survenu le mardi 14 février, avec le début d’une perquisition de plusieurs jours, menée dans un hôtel particulier de l’avenue Foch, dans le 16e arrondissement de Paris, présenté comme la résidence de Teodoro Nguema Obiang Mangue, ministre de l’Agriculture et fils du président équato-guinéen.

L’intéressé ne s’y trouvait pas (il était alors à Malabo), mais la chargée d’affaires Mariola Bindang Obiang, qui joue le rôle d’ambassadeur depuis le départ de Federico Edjo Ovono en octobre 2011, y était. Elle a donc « été contrainte de quitter les lieux contre tous les usages diplomatiques », affirme l’avocat de la présidence équato-guinéenne en France, Olivier Pardo. « Le ministère français des Affaires étrangères et la présidence ont été saisis des protestations les plus vives », ajoute-t-il.

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Bien personnel ou étatique ?

Selon lui, ce n’est pas la résidence du fils du président, mais bien celle de la chargée d’affaires. Avant son acquisition par Malabo en octobre, il s’agissait d’un immeuble qui « recevait les délégations diplomatiques de passage, dont le ministre d’État [Nguema Obiang Mangue, NDLR] lorsqu’il était à Paris », assure Me Pardo, ajoutant qu’il appartenait auparavant à des « sociétés étrangères ».

Le ministère français des Affaires étrangères affirme en revanche que le bâtiment relève toujours du « droit commun » et ne bénéficie pas de protections particulières. Fin septembre, onze voitures de luxe avaient déjà été saisies aux abords du même hôtel particulier. Deux semaines plus tard, Teodoro Nguema Obiang Mangue avait été nommé représentant adjoint de son pays au siège parisien de l’Unesco.

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