Présidentielle au Sénégal : Y’en a marre peut-il peser sur le scrutin ?

Créé en 2011, le mouvement  Y’en a marre poursuit sa résistance contre la candidature d’Abdoulaye Wade à la magistrature suprême au Sénégal. Mais la mobilisation des jeunes perd petit à petit son ampleur.

Une réunion du mouvement Y’en a marre. © AFP

Une réunion du mouvement Y’en a marre. © AFP

Publié le 24 février 2012 Lecture : 1 minute.

Si des milliers de jeunes se sont inscrits au dernier moment sur les listes électorales – certainement pas pour voter Wade -, c’est grâce au travail de sensibilisation dans les quartiers du mouvement Y’en a marre, qui prône « une nouvelle citoyenneté ». Si le président a échoué, le 23 juin 2011, à faire passer une réforme constitutionnelle qui lui aurait offert la victoire sur un plateau, c’est à cause de la mobilisation de ces mêmes jeunes. Mais depuis, le mouvement, bien qu’il ait essaimé dans l’ensemble du pays, s’est essoufflé.

Discours consensuel

la suite après cette publicité

Depuis le 27 janvier et la validation de la candidature de Wade, les Y’en a marre semblent être entrés en résistance. Persuadés d’être filés, ils ne répondent que rarement au téléphone, changent régulièrement de lieux de réunion et tiennent secret leur plan d’action. Mais l’image d’un groupe insurrectionnel tranche avec le discours consensuel des leaders. Et leur opposition à la candidature de Wade se heurte à leurs faibles moyens.

« Les Sénégalais ont horreur de la violence. Il faut qu’ils sachent que nous aussi nous y sommes hostiles », justifie Fadel Barro, l’un des fondateurs du mouvement. Il n’empêche, leur refus de soutenir un candidat de l’opposition limite leur impact. Leur appel à la mobilisation sur la place de l’Obélisque, à Dakar, est modérément suivi.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Les rappeurs du mouvement ont mis leur activité artistique en sourdine. © AFP

Sénégal : la révolte en chantant

Contenus partenaires