Présidentielle au Sénégal : jusqu’où peut aller la communauté internationale ?

La fermeté de Dakar a obligé la France et les États-Unis à tempérer leurs critiques au sujet de la candidature d’Abdoulaye Wade à la présidentielle. Mais les partenaires occidentaux du Sénégal restent déterminés à garder un oeil sur le déroulement du scrutin.

La France et les États-Unis ont mis Wade en garde sur le bon déroulement du scrutin. © AFP

La France et les États-Unis ont mis Wade en garde sur le bon déroulement du scrutin. © AFP

Publié le 24 février 2012 Lecture : 1 minute.

Après avoir mis la pression sur le président sénégalais Abdoulaye Wade, en réclamant une « alternance générationnelle », Paris et Washington ont modéré leurs critiques. Les réponses énergiques des ministres sénégalais – « nous n’avons de leçons à recevoir de personne en matière de démocratie », ont-ils répété – et la convocation de l’ambassadeur américain à Dakar, Lewis Lukens, par Madické Niang, le ministre des Affaires étrangères, le 7 février, ont semble-t-il calmé les ardeurs des deux principaux partenaires du Sénégal.

Pour la France et les États-Unis, ces sorties peu diplomatiques ont toutefois été l’occasion de mettre la pression sur les autorités sénégalaises en vue du prochain scrutin, en lançant ce message subliminal : « Nous serons très attentifs à la transparence du scrutin. À la moindre incartade… »

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Mais la marge de manoeuvre de la communauté internationale est réduite. Cette élection n’est pas placée sous l’égide d’une organisation internationale, et le gouvernement a toujours refusé que la Cena soit financée par l’étranger. « S’il y a des fraudes avérées, on le dira, mais ce n’est pas pour autant qu’on va envoyer la Légion », tranche un haut diplomate européen. 

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