[Série] Maroc, Algérie, Tunisie… Aux origines du racisme anti-Noirs
Les propos racistes du président tunisien ont remis en lumière la douloureuse question du « sentiment anti-Noirs » au Maghreb, dont les racines historiques sont profondes. Mais auquel s’oppose, aussi, un authentique sentiment d’appartenance à la communauté africaine.
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Les racines du racisme au Maghreb
De la période de la traite arabo-musulmane à la naissance d’une xénophobie moderne, les pays du Maghreb ne sont pas épargnés par le racisme. Pour comprendre ce phénomène, un petit détour historique s’impose.
De l’histoire de la traite arabo-musulmane à la naissance d’une xénophobie moderne dont les causes sont à la fois politiques et sociales, le Maghreb n’est pas épargné par le racisme. La théorie du grand remplacement à la sauce Kaïs Saïed et les violences perpétrées contre les Subsahariens en Tunisie sont certes exceptionnelles – jamais un chef d’État maghrébin n’avait osé tenir de tels propos –, mais ils rejoignent le racisme décomplexé qui fleurit sur les réseaux sociaux nord-africains.
Chantre de l’Afrique anticolonialiste
Pour comprendre ce phénomène, encore faut-il s’arrêter sur certains points clés de l’histoire de cette région : la traite esclavagiste transsaharienne et la domination arabe, en particulier. Un passé qui n’a pourtant pas empêché le Maghreb d’être, au milieu du XXe siècle, le champion de l’Afrique anticolonialiste, avant de tourner le dos au reste du continent, pris en étau entre le legs colonial et le nationalisme arabe.
Les premières victimes de cette histoire, qui reste encore aujourd’hui à défricher et déconstruire, sont les Africains noirs (maghrébins et subsahariens). Mais les migrants subsahariens, eux, incarnent une nouvelle figure des sociétés maghrébines, qui obligent ces dernières à regarder leur passé en face et se confronter à l’altérité…
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Les racines du racisme au Maghreb
De la période de la traite arabo-musulmane à la naissance d’une xénophobie moderne, les pays du Maghreb ne sont pas épargnés par le racisme. Pour comprendre ce phénomène, un petit détour historique s’impose.
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