L’opposition islamiste marocaine répond au rappel à l’ordre du Palais

Après le recadrage du Palais, le parti d’opposition islamiste Justice et Développement (PJD) se défend de tout agenda interne sur la question palestinienne. Et en appelle à la liberté d’expression.

Le roi du Maroc Mohammed VI préside la réunion du Comité al-Quods (signifiant Jérusalem) au palais royal de Marrakech, le 17 janvier 2014. © Fadel SENNA / AFP

Publié le 16 mars 2023 Lecture : 1 minute.

Après avoir été sévèrement réprimandé par le Palais royal, le parti d’opposition islamiste marocain Justice et Développement (PJD) s’est défendu d’avoir « un agenda partisan interne » sur la question palestinienne, en faisant valoir son droit à la « liberté d’expression ». Le 13 mars, le cabinet royal avait fustigé le comportement « irresponsable » et « dangereux » du PJD qui a reproché récemment à la diplomatie marocaine un parti pris pro-israélien.

Dans un communiqué publié le 15 mars au soir, le secrétariat général du PJD a expliqué que ses positions « s’exercent dans le cadre de la liberté d’expression garantie sous toutes ses formes par la Constitution ».

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À l’issue d’une réunion extraordinaire, la direction du parti islamiste modéré assure « ne pas s’écarter de ses positions fermes et fréquentes en soutien à la cause et au peuple palestiniens ni de son rejet de la normalisation » entre le Maroc et Israël, tout en affirmant « accepter les observations et mises en garde émises par Sa Majesté ».

« Position irréversible »

Le PJD « nie catégoriquement » que ses critiques soient « liées à un agenda partisan interne ou électoral » après avoir été accusé par le Palais royal de céder à des « surenchères politiciennes et des campagnes électorales étriquées ». Ce dernier avait rappelé sèchement que « la position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible » et que « la politique extérieure du royaume est une prérogative de Sa Majesté en vertu de la Constitution ».

Le PJD estime que le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, accusé par lui de « défendre l’entité sioniste (Israël) » sur la scène internationale, restait « en tant que membre du gouvernement soumis comme le reste de ses collègues à la critique ».

Le royaume chérifien réaffirme néanmoins régulièrement son engagement en faveur de la question palestinienne – « l’une des priorités de sa politique étrangère » -, sous la direction du roi Mohammed VI qui préside le comité Al-Qods, chargé de « préserver le caractère arabo-musulman » de Jérusalem.

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(avec AFP)

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