Côte d’Ivoire : le pillage des médias légalisé

Le nouveau code de déontologie du journaliste ivoirien adopté jeudi 23 février autorise les journaux à republier sans autorisation les articles de leurs confrères en respectant « un délai d’au moins soixante-douze heures ».

Le code a été adopté lors d’une cérémonie organisée à la Maison de la presse d’Abidjan. © Luc Gnago/Reuters

Le code a été adopté lors d’une cérémonie organisée à la Maison de la presse d’Abidjan. © Luc Gnago/Reuters

Publié le 24 février 2012 Lecture : 1 minute.

Le 23 février, les représentants du Conseil national de la presse (CNP), de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (Olped), du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) et d’autres organisations professionnelles ont adopté un nouveau code de déontologie du journaliste ivoirien – le précédent datait de 1992. J.A. s’est procuré copie de ce code, qui, dans son article 3, reconnaît aux hommes de médias le droit de republier sans autorisation les articles de leurs confrères en respectant « un délai d’au moins soixante-douze heures ». Ils sont également tenus de mentionner « le titre de la publication, son auteur, la date complète et le numéro d’édition », etc. La pratique actuelle étant d’environ vingt-quatre heures, parfois moins, les représentants de la profession affirment voir là un progrès. Alors qu’il ne s’agit en réalité que de la légalisation du pillage.

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