D’IBK à Assimi Goïta, l’itinéraire sinueux d’Abdoulaye Diop
Après avoir été le ministre des Affaires étrangères d’Ibrahim Boubacar Keïta, il est aujourd’hui celui d’Assimi Goïta. En se mettant au service des colonels au pouvoir à Bamako, ce diplomate chevronné a surpris tous ceux qui le connaissaient de longue date.
En ce 19 octobre 2022, la salle feutrée du Conseil de sécurité de l’ONU a des airs de ring de boxe. Abdoulaye Diop ne retient pas ses coups contre son adversaire préféré, qu’il pilonne sans retenue depuis des semaines : la France. Devant l’assemblée, le ministre malien des Affaires étrangères accuse les autorités françaises d’avoir commis « des actes graves d’agression et d’espionnage » à l’égard de son pays.
À l’en croire, Paris arme des groupes jihadistes et viole l’espace aérien du Mali. Son gouvernement a les preuves de ce qu’il avance, ajoute-t -il, menaçant, et il les dévoilera lors d’une « réunion spécifique » du Conseil de sécurité. Face à lui, l’ambassadeur Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France aux Nations unies, s’offusque et dénonce des accusations « mensongères ». Six mois plus tard, lesdites preuves n’ont toujours pas été apportées.
Visite de Sergueï Lavrov
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus
- Les fidèles d’Abdourahamane Tiani, le général à l’épreuve du pouvoir nigérien
- Dans le viseur de la justice de la RDC, Nicolas Kazadi s’envole pour Paris
- Élections législatives françaises : en Afrique, la gauche sort vainqueur du premier tour
- Comment réveiller le Gabon ?
- Léna Tall Faye, la Sénégalaise qui s’est construit un empire dans l’assainissement