En Ouganda, Muhoozi Kainerugaba fait encore des siennes sur Twitter
Le fils du président ougandais Yoweri Museveni a annoncé sur le réseau social qu’il se présenterait à la présidence du pays en 2026. Avant de finalement retirer son tweet, ce jeudi.
« Au nom de Jésus-Christ mon Dieu, au nom de tous les jeunes d’Ouganda et du monde et au nom de notre grande révolution, je me présenterai à la présidence en 2026 », a écrit sur Twitter, tard dans la soirée de ce mercredi 15 mars, Muhoozi Kainerugaba, avant de retirer son tweet sur le réseau social le lendemain. Les observateurs ont longtemps considéré que Muhoozi Kainerugaba, 48 ans, qui s’est récemment retrouvé mêlé à une querelle diplomatique avec le Kenya, était pressenti pour prendre la succession de son père, Yoweri Museveni, à la tête de l’État, même s’il avait déclaré en 2013 que « l’Ouganda n’est pas une monarchie ».
Yoweri Museveni, 78 ans, qui dirige l’Ouganda depuis 1986, pourrait de nouveau se porter candidat à l’élection présidentielle prévue en 2026. Dans un autre tweet publié mercredi, qu’il n’a pas effacé cette fois-ci, Muhoozi Kainerugaba a semblé critiquer son père septuagénaire, écrivant : « Combien sont d’accord avec moi pour dire que notre heure est venue ? Assez des personnes âgées qui nous gouvernent. Nous dominent. Il est temps que notre génération brille. Retweetez et aimez. »
How many agree with me that our time has come? Enough of the old people ruling us. Dominating us. It's time for our generation to shine. Retweet and like.
— Muhoozi Kainerugaba (@mkainerugaba) March 15, 2023
« Personne ne me bannira de quoi que ce soit »
Le 18 octobre 2022, Yoweri Museveni avait déclaré que son unique fils – il a également trois filles – ne tweeterait plus sur les affaires du pays, après une série de publications polémiques début octobre, où il avait notamment menacé d’envahir le Kenya. Le fils du président avait suggéré qu’il lui faudrait, à lui et son armée, pas « deux semaines » pour s’emparer de la capitale kényane, Nairobi. Il s’était excusé quelques jours plus tard auprès du président kényan, William Ruto. Le 4 octobre, il était remplacé à la tête des forces terrestres ougandaises.
Yoweri Museveni avait précisé que son fils pourrait toujours s’exprimer sur Twitter, à condition de se limiter à des commentaires sur le sport, par exemple. Mais Muhoozi Kainerugaba avait déclaré dès le lendemain sur le réseau social : « Je suis un adulte et personne ne me bannira de quoi que ce soit. » En 2022 déjà, une série de propos sur Twitter de Muhoozi Kainerugaba en faveur des rebelles de la région éthiopienne du Tigré, en guerre avec les autorités fédérales, avait également courroucé Addis-Abeba.
(Avec AFP)
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