[Série] De Bouaké à Yamoussoukro, l’autre visage de la Côte d’Ivoire
Loin d’Abidjan qui focalise toute l’attention, Jeune Afrique vous propose une plongée dans le centre de la Côte d’Ivoire. De l’ancienne cité rebelle à la capitale administrative, la région n’a cessé de se transformer ces dernières années.
Dans le centre de la Côte d’Ivoire, l’espoir d’un nouveau souffle
De Bouaké la sulfureuse à Yamoussoukro l’endormie, Jeune Afrique vous emmène loin d’Abidjan, à la découverte d’une région en pleine mutation politique et économique.
Plus de dix ans après la fin de la crise postélectorale, Bouaké fascine toujours autant. L’immense ville du centre de la Côte d’Ivoire, fief de la rébellion des Forces Nouvelles (FN) entre 2002 et 2011, est source, encore aujourd’hui, de nombreux fantasmes.
Au mitan des années 2010, mise à genoux par une décennie de crises politico-militaires, laminée par les violences, elle fut l’épicentre des soubresauts de l’armée et s’enflamma pour réclamer l’accès à l’eau potable dont elle était privée parfois pendant des mois. Bouaké voulait se faire entendre d’un gouvernement sourd aux revendications et aux appels à l’aide de ses habitants. Ont-ils été entendus ?
Jeune Afrique vous propose une plongée dans cette localité à part, carrefour marchand de l’Afrique de l’Ouest, en perpétuelle expansion, dont personne ne sait véritablement combien elle compte d’habitants. Celle qui fut promue « capitale de la paix » en 2007, après l’accord de Ouagadougou, ne cesse d’attirer de nouveaux habitants dont un grand nombre de ressortissants des pays voisins. Ces dernières années, le gouvernement a consenti d’importants investissements pour la développer, faisant renaître l’espoir d’un nouveau souffle pour cette ville dont les besoins restent colossaux.
Bouaké la sulfureuse, Yamoussoukro l’endormie
Une personnalité politique s’est imposée dans la région ces derniers mois : Amadou Koné. L’ancien directeur de cabinet de Guillaume Soro, cousin d’Amadou Gon Coulibaly, est désormais ministre des Transports d’Alassane Ouattara et considéré comme une des étoiles montantes du parti présidentiel. Un homme discret mais très influent dans le centre du pays, qui sera candidat à la mairie de Bouaké aux prochaines élections municipales prévues à la fin de l’année.
Un peu plus au sud, Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne qui n’en a que le titre, est, à l’opposé de Bouaké l’effervescente et la sulfureuse, une ville que l’on qualifie souvent d’endormie. Elle n’en est pas moins très convoitée par les partis politiques qui cherchent, à travers elle, à s’octroyer l’héritage de Félix Houphouët-Boigny. Yamoussoukro pourrait-elle basculer dans l’escarcelle du camp présidentiel aux prochaines élections locales ? Si elle s’opère, cette bascule constituerait un petit séisme politique en Côte d’Ivoire.
Tous les articles de notre série :
• À Bouaké, la mue de l’ancienne cité rebelle de Côte d’Ivoire (1/3)
• Amadou Koné, pièce maîtresse d’Alassane Ouattara dans le Centre (2/3)
• À Yamoussoukro, une élection capitale (3/3)
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Dans le centre de la Côte d’Ivoire, l’espoir d’un nouveau souffle
De Bouaké la sulfureuse à Yamoussoukro l’endormie, Jeune Afrique vous emmène loin d’Abidjan, à la découverte d’une région en pleine mutation politique et économique.
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