À la veille du ramadan, le Maroc décide d’une hausse de taux pour tenter de juguler l’inflation
La Banque centrale marocaine (BAM) espère contenir une hausse des prix galopante via une nouvelle hausse de son taux directeur.
Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc. © ActiveSteve /Flickr
Publié le 22 mars 2023 Lecture : 1 minute.
Nouvelle hausse de taux pour la Banque centrale du Maroc (BAM) : à l’issue de la réunion trimestrielle de son conseil qui s’est tenue le 21 mars, la BAM « a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 3 % et ce, pour prévenir l’enclenchement de spirales inflationnistes » qui affectent les ménages modestes et vulnérables.
La hausse des prix, en particulier alimentaires, provoque ce nouveau resserrement monétaire dans un contexte de forte poussée inflationniste, source de grogne sociale. Les partis d’opposition, les syndicats et même certains médias locaux ont vivement critiqué cette inflation galopante.
« Les données récentes montrent que l’inflation continue de s’accélérer, sous l’effet notamment de chocs d’offre internes sur certains produits alimentaires », constate la BAM. Sont particulièrement touchés par les hausses les légumes, les fruits et les viandes.
Pression
Sous pression, le gouvernement, par la voix de la ministre de l’Économie Nadia Fettah Alaoui, a promis que les prix devraient « se stabiliser ou baisser » pendant la période du mois sacré du ramadan qui commence cette semaine.
Selon les chiffres du Haut Commissariat au Plan (HCP), également publiés le 21 mars, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,7 % en février et de 10,1 % sur un an, en raison de la hausse de l’indice des produits alimentaires (+20,1 %). La BAM table désormais sur une inflation toujours élevée de 5,5 % en 2023, contre 6,6 % en 2022. Elle devrait revenir à 3,9 % en 2024. Quant à la croissance économique, la BAM a révisé à la baisse sa prévision pour 2023, à 2,6%, avant une reprise à 3,5% en 2024.
(avec AFP)
