Algérie – France : avec Renault, ça roule
Le projet d’implantation d’une usine automobile est le plus avancé des trois dossiers économiques évoqués par Jean-Pierre Raffarin lors de sa visite à Alger, les 1er et 2 février.
Émissaire du président Sarkozy chargé des relations économiques avec l’Algérie, l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin s’est rendu à Alger le 1er février. Une visite visant à faire avancer trois dossiers : l’implantation d’une usine automobile Renault, le projet de coentreprise entre les pétroliers Sonatrach et Total pour l’ouverture à Arzew (région d’Oran) d’une unité de vapocraquage d’éthane et, enfin, la construction d’une cimenterie par le groupe Lafarge. Avec Mohamed Benmeradi, le ministre algérien de l’Industrie, Jean-Pierre Raffarin s’est félicité des progrès réalisés sur ces dossiers qui portent sur des « investissements lourds. »
Le projet de l’usine Renault qui devrait voir le jour dans la zone franche de Bellara (280 km à l’est d’Alger) a fait l’objet de deux avancées majeures. La première concerne l’identification par le groupe français d’un ensemble de PME pouvant constituer le tissu industriel pour la sous-traitance. Rappelons que la future unité de montage devrait produire 150 000 véhicules par an, dont la moitié sera destinée à l’exportation. Principale cible : la Zone arabe de libre-échange (Zale). Or, pour bénéficier du démantèlement des barrières tarifaires entre pays arabes, la production du site de Bellara devra atteindre un taux d’intégration de 40 %. L’autre avancée majeure dans ce projet concerne le pacte des actionnaires. Un protocole d’accord entre Renault, d’une part, et, d’autre part, la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et le Fonds national d’investissement (FNI) est en cours de finalisation. La répartition du capital sera la suivante : 49 % pour Renault, 16 % pour la SNVI et 35 % pour le FNI.
L’Algérie, troisième client de la France hors OCDE
Dans le domaine pétrochimique, les études de faisabilité du projet Total-Sonatrach sont, selon Mohamed Benmeradi, en voie d’achèvement. Quant au groupe Lafarge, ses discussions avec ses partenaires algériens, notamment le holding public Gica, évoluent de manière positive. Raffarin et Benmeradi ont affiché leur optimisme quant au développement des relations économiques bilatérales, l’Algérie étant le troisième client de la France hors de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), après la Chine et la Russie.
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