Macky Sall exige la fin des troubles
Le chef de l’État est sorti de sa réserve tandis que le Sénégal est secoué par des heurts, parfois violents, en marge du procès pour diffamation de l’opposant Ousmane Sonko. Celui-ci a été renvoyé au 30 mars.
Macky Sall demande au gouvernement des mesures pour « préserver l’ordre public », après des troubles liés au procès de l’opposant Ousmane Sonko qui ont fait au moins un mort.
Le chef de l’État réclame « toutes les mesures idoines pour assurer la sécurisation absolue des biens et des personnes », selon un communiqué officiel publié mercredi 22 mars. Il évoque aussi la nécessité « de préserver les acquis démocratiques et l’ordre public au Sénégal ».
Le 21 mars, un homme a été tué en Casamance dans des heurts entre partisans de Sonko et forces de l’ordre. Depuis le 16 mars, jour du début du procès de l’opposant poursuivi en diffamation par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, des incidents ont éclaté dans plusieurs villes. L’audience a été renvoyée au 30 mars.
Un produit toxique ?
Ce même jour, Ousmane Sonko a quitté la clinique privée de Dakar où il était hospitalisé depuis cinq jours. Il a déclaré y avoir reçu des soins après un malaise dû à un « produit toxique » dont il dit avoir été aspergé lors de son transfert contraint par les forces de l’ordre vers le tribunal de Dakar pour son procès.
Par ailleurs, la police a placé en garde à vue le responsable de la communication du parti de Sonko, El Malick Ndiaye, pour « diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions ». Il lui est reproché une publication sur Facebook parlant d’une « substance inconnue » qui aurait été « aspergée » sur Ousmane Sonko.
En mars 2021, la mise en cause d’Ousmane Sonko dans une autre affaire de viols présumés et son arrestation avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années au Sénégal, qui avaient fait au moins 14 morts. Le procès n’a pas encore eu lieu.
(avec AFP)
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