Le Rwanda a-t-il vraiment été exclu du sommet de la CEEAC à Kinshasa ?

Selon Paul Kagame, Kigali a été écarté de la rencontre de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, le 25 février. Des accusations que réfute l’organisation, dans un rapport que Jeune Afrique a consulté en exclusivité.

Le président rwandais Paul Kagame, à la COP27, le 8 novembre 2022. © AHMAD GHARABLI/AFP

Publié le 23 mars 2023 Lecture : 3 minutes.

Dans une lettre adressée le 3 mars au Comorien Azali Assoumani, le président en exercice de l’Union africaine, le chef de l’État rwandais, Paul Kagame, assure que son pays a été exclu du 22e sommet ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le 25 février à Kinshasa, sur instruction du pays hôte, dont le dirigeant, Félix Tshisekedi, était aussi président sortant de l’organisation.

Une éviction qui s’est déroulée « malgré la confirmation écrite de la Commission de la CEEAC, le 14 janvier 2023, que le Rwanda […] serait autorisé à participer virtuellement. Des explications ont été demandées pour cette violation inacceptable du traité de la CEEAC », a-t-il écrit. Paul Kagame n’a en effet pas pu participer au sommet à distance, faute de lien disponible.

Le 13 mars, dans un document encore confidentiel, l’organisation a répondu à ces accusations. Dans les conclusions de son « Rapport synthétique sur la participation de la République du Rwanda aux réunions par visioconférence », le président de la commission, Gilberto da Piedade Verissimo, note que « le Rwanda a participé à la majorité (7) des réunions tenues (10) ».

Plusieurs courriers de Kigali

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