Youssef Amrani : « Le Maroc reviendra un jour dans l’Union africaine »

À l’occasion du Forum de Rabat (25 janvier), consacré à l’intensification des relations entre le Maroc et l’Afrique, Youssef Amrani, ancien secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM) et tout nouveau ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, explique la stratégie du Maroc à l’égard du continent.

Youssef Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères. © Abdelhak Senna/AFP

Youssef Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères. © Abdelhak Senna/AFP

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Publié le 2 février 2012 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique : Quel bilan tirez-vous de la politique africaine du Maroc ?

YOUSSEF AMRANI : Notre principale réussite, c’est d’avoir acquis une connaissance très approfondie des marchés africains et des modes opératoires pour s’implanter sur le continent. Grâce à nos entreprises, qui sont très réactives, nous sommes parvenus à développer sur place des partenariats efficaces et nous avons pu procéder à des échanges d’expertise. La principale entrave qui demeure concerne les instruments financiers. Il faut aujourd’hui trouver des solutions pour mieux garantir le risque et faciliter l’accès des entreprises aux sources de financement.

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Un retour du Maroc dans l’Union africaine (UA) est-il envisageable ?

Le Maroc est et restera africain. Nous reviendrons un jour dans l’UA, quand les circonstances qui ont présidé à notre départ auront été revues. Pour autant, notre absence de cette institution n’entrave pas notre politique africaine. Nous appartenons à d’autres groupes régionaux, comme l’Union du Maghreb arabe (UMA, NDLR), et nous sommes observateurs à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Nous sommes conscients aujourd’hui que notre priorité, c’est l’Afrique. C’est d’ailleurs grâce au vote des Africains que nous avons été élu au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2012-2013.

Le Maroc est une terre d’immigration pour les Subsahariens. Comment gérez-vous ce phénomène ?

Nous refusons de nous en tenir à une approche sécuritaire et au contrôle des frontières. Nous devons lancer des programmes de développement fondés sur la solidarité avec nos amis africains. L’important, c’est de créer suffisamment d’emplois pour nos jeunes, ici comme chez nos voisins. Cette question ne sera pas résolue du jour au lendemain, mais nous y travaillons.

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Propos recueillis par Leïla Slimani

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