Le SED, cette prison « née de la peur » du régime Biya
Au Cameroun, le secrétariat d’État à la Défense fait office de service d’enquête et – surtout – de lieu de privation de liberté pour les détenus les plus sensibles. Plongée dans un lieu où police et politique ne font qu’un, au service de l’État… et de son chef.
Une nouvelle fois, un attroupement s’est formé sous le soleil de l’après-midi de Yaoundé. En ce 3 mars, les journalistes ont repris leur poste d’observation favori, à quelques encablures des rives du lac municipal de Yaoundé, en plein centre de la capitale.
Quelques têtes connues se présentent à la guérite du secrétariat d’État à la Défense, montrent patte blanche, puis s’engouffrent à l’intérieur du camp militaire. Ces avocats ont désormais l’habitude des lieux. Ils reconnaissent les gardes en faction et les saluent même, parfois distraitement.
Zone de détention
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