Ousmane Sonko est condamné mais reste éligible

Poursuivi pour diffamation, l’opposant sénégalais a écopé de deux mois de prison avec sursis dans le procès que lui intentait Mame Mbaye Niang, le ministre du Tourisme. Une condamnation qui préserve sa capacité à être candidat à la présidentielle de 2024.

L’opposant Ousmane Sonko, à Dakar, le 14 mars 2023. © JOHN WESSELS/AFP

MEHDI-BA_2024

Publié le 30 mars 2023 Lecture : 1 minute.

Après trois reports successifs au cours des derniers mois, le procès intenté par le ministre Mame Mbaye Niang à l’opposant emblématique Ousmane Sonko vient enfin de connaître son épilogue, sous réserve d’un futur recours en appel.

En l’absence du principal intéressé, dont les avocats ont tenté, sans succès, de faire valoir un certificat médical pour justifier son absence, le tribunal correctionnel de Dakar est passé outre et a refusé d’accorder un quatrième report au prévenu. Ses avocats ont alors déserté l’audience, boycottant la suite du procès et laissant leurs six confrères de la partie adverse dérouler leurs plaidoiries.

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Dommages et intérêts

Le tribunal a rendu sa décision dans la foulée, condamnant Ousmane Sonko à deux mois de prison avec sursis et à verser à Mame Mbaye Niang des dommages et intérêts d’un montant de 200 millions de francs CFA.

Au vu du code électoral en vigueur, cette condamnation n’hypothèque donc pas les chances du président du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) de se porter candidat lors de la présidentielle de 2024. Enjeu sous-jacent de ce procès pour diffamation, la perspective d’une inéligibilité avait joué un rôle déterminant dans les audiences relatives à cette procédure, sans cesse reportées jusque-là.

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