États-Unis – Afrique : Hillary Clinton de Monrovia à Praia

La tournée éclair de la  la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, en Afrique illustre la détermination de Washington à contrer l’influence chinoise.

Hillary Clinton s’est rendue au Liberia, en Côte d’Ivoire, au Togo, et au Cap-Vert. © AFP

Hillary Clinton s’est rendue au Liberia, en Côte d’Ivoire, au Togo, et au Cap-Vert. © AFP

Publié le 23 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

Sa deuxième tournée africaine, elle la voulait symbolique. Vêtue de son éternel tailleur-pantalon, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, 64 ans, a effectué un voyage éclair en Afrique de l’Ouest, les 16 et 17 janvier, qui l’a conduite au Liberia, en Côte d’Ivoire, au Togo et au Cap-Vert. Pour le département d’État, cette visite visait à souligner « la volonté des États-Unis d’appuyer le retour à la paix, la bonne gouvernance, le développement économique et la démocratie ». Clinton a ainsi assisté, le 16 janvier, à l’investiture d’Ellen Johnson-Sirleaf. Déjà, lors de sa précédente visite à Monrovia, en août 2009, elle avait estimé que la politique menée par « Old Ma » était un « modèle de transition réussie ».

Symbole

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À l’instar du Liberia, la Côte d’Ivoire est sur la voie de la pacification. Là encore, la présence de Clinton tenait du symbole, puisque aucun secrétaire d’État ne s’était rendu à Abidjan depuis 1986 et que les États-Unis avaient été l’un des premiers pays à demander le départ de Laurent Gbagbo. Pour Abidjan, l’amitié américaine est précieuse : la Côte d’Ivoire postule à l’éligibilité au Millennium Challenge Corporation (MCC), présidé par Clinton et qui lui permettrait d’obtenir entre 400 et 500 milliards de F CFA (entre 610 et 722 millions d’euros) pour financer son développement… L’Américaine a donc pu en profiter pour faire passer un message : que les responsables d’exactions proches de l’actuel pouvoir comparaissent, eux aussi, devant la Cour pénale internationale. Au Togo, avec le président Faure Gnassingbé, il était encore question des « réformes économiques et des progrès démocratiques ». Mais à Lomé, qui présidera le Conseil de sécurité de l’ONU à partir de février, Washington était surtout en quête de soutien dans les dossiers syrien et iranien. L’envoyée de Barack Obama a achevé son périple en fin de journée au Cap-Vert, où elle a rencontré le Premier ministre José Maria Neves, à qui elle a renouvelé son soutien dans la lutte contre le narcotrafic – question sécuritaire primordiale pour les États-Unis. Tout aussi impérieuse est la nécessité de contrer l’influence chinoise sur le continent. Et cette fois-ci, pour Clinton, jusqu’en terre francophone…

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