Au Niger, le président Bazoum nomme un nouveau chef des armées

Le président nigérien Mohamed Bazoum a nommé un nouveau chef d’état-major des armées de son pays confronté à la violence jihadiste dans plusieurs parties de son territoire.

Le président nigérien Mohamed Bazoum à Abidjan, le 23 juin 2022. © SIA KAMBOU/AFP

Publié le 1 avril 2023 Lecture : 1 minute.

Le général Salifou Mody, chef d’état-major des armées depuis 2020, est remplacé par le général de division Abdou Sidikou Issa. Aucune explication n’a été donnée dans le communiqué officiel annonçant samedi 1er avril ce changement.

Avant sa nomination, le général Sidikou Issa, sexagénaire, était inspecteur général de l’armée et de la gendarmerie. Il avait déjà occupé de hautes responsabilités militaires, notamment celles de chef d’état-major de l’armée de terre et de commandant de la Garde nationale du Niger (GNN), autre entité à la pointe de la lutte antijihadiste.

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Mercredi, il a été promu général de division par un décret présidentiel, Salifou Mody étant quant à lui promu général de corps d’armée. « Ce qui est certain, c’est que le départ du général Mody est tout sauf une sanction », a commenté à l’AFP un responsable nigérien.

Coopération avec le Mali

Début mars, le général Mody avait été reçu à Bamako par son homologue malien et président de transition issu d’un coup d’État, le colonel Assimi Goïta. Au centre des discussions, « la coopération en matière de sécurité » le long des plus de 800 km de frontière entre les deux pays, selon l’état-major nigérien.

Après de cette visite, l’armée nigérienne avait affirmé avoir tué 79 « terroristes » lors d’une opération de ratissage dans l’ouest du Niger et jusqu’au Mali voisin, après le meurtre d’au moins 17 militaires nigériens en février. Une source sécuritaire avait qualifié d’ »inédite » cette poursuite jusqu’en territoire malien.

L’armée du Niger combat depuis une dizaine d’années les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique au grand Sahara (EIGS) dans l’Ouest et, dans le Sud-Est, ceux de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap). Dans sa lutte contre les jihadistes, Niamey bénéficie du soutien de plusieurs pays occidentaux, dont la France et les États-Unis, qui y ont des bases militaires.

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(Avec AFP)

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