Gerry Taama : « Au Togo, l’opposition c’est moi »
L’opposant revient sur son positionnement et celui de son parti au sein de l’Assemblée nationale, sur son expérience de député, mais aussi sur ses regrets. Et explique comment il se prépare aux prochaines législatives… En attendant la présidentielle de 2030.
Sécurité, démocratie, économie… Le Togo à l’épreuve
Médiateur dans les crises qui secouent le Sahel, engagé dans la lutte contre la menace jihadiste et relativement résilient face aux chocs économiques externes, Lomé est devenu une référence régionale. Mais, trois ans après la réélection de Faure Essozimna Gnassingbé, les législatives prévues dans les quelques mois vont constituer un véritable test démocratique.
Élu député lors des législatives de 2018, Gerry Taama, le fondateur du Nouvel engagement togolais (NET, 3 sièges) préside le groupe parlementaire NET-Parti des démocrates panafricains (PDP, 1 siège). À 48 ans, l’ancien officier revient pour Jeune Afrique sur son premier mandat au sein de l’Assemblée nationale, sur le positionnement et le rôle de son parti au cours de la législature qui s’achève et explique comment il entend changer la donne en préparant les prochaines législatives qui doivent se tenir d’ici à la fin de l’année 2023.
Jeune Afrique : Que retenez-vous de l’action de votre parti au cours de cette VIe législature ?
Gerry Taama : Le bilan est mitigé. Nous sommes entrés à l’Assemblée nationale avec l’envie de faire en sorte que, pour une fois, elle soit à l’initiative de propositions de loi. Nous en avons introduit trois qui, malheureusement, n’ont pas quitté le bureau de l’Assemblée. C’est un véritable regret. Néanmoins, nous sommes les députés qui ont le plus souvent interpellé le gouvernement, avec 39 interpellations en près de cinq ans.
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