Kgosientsho Ramokgopa, le va-tout de Cyril Ramaphosa dans la crise de l’électricité
L’ancien maire de Pretoria et nouveau ministre de l’Électricité tient entre ses mains l’avenir du président sud-africain. S’il parvient à sauver Eskom du naufrage, le chef de l’État est assuré de sa réélection en 2024.
Il est peu de dire que Kgosientsho Ramokgopa est un personnage clivant. Quand certains vantent ses qualités de technocrate progressiste, les autres rappellent qu’il est un personnage corrompu. Pourtant, l’homme de 48 ans, surnommé « Sputla » en raison de ses talents de footballeur dans sa jeunesse, est le choix favori de Cyril Ramaphosa qui, si les quotas des factions de l’ANC ne le limitaient pas, le choisirait probablement pour être le premier d’entre eux.
Leur destin est profondément lié car si le tout premier ministre sud-africain de l’Électricité réussit à mettre fin aux pannes chroniques qui frappent le pays, le chef de l’État pourrait être facilement réélu en 2024. Nommé le 6 mars lors d’un remaniement ministériel très attendu, Kgosientsho Ramokgopa doit ressusciter Eskom, rien de moins : la compagnie nationale d’électricité a sombré dans le chaos, victime de pillage et de sabotage interne délibéré des centrales de production par les travailleurs mêmes qu’elle emploie.
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