Chine : tourisme de masse pour la nouvelle année
Le 23 janvier s’est ouvert l’année du Dragon. L’occasion pour 250 millions de salariés de prendre la route des vacances. Souvent pour la seule fois de l’année.
En voiture, en bus, en train ou en avion, au moins 250 millions de Chinois prennent la route la route pour rentrer dans leur ville natale à l’occassion des fêtes du nouvel an. « Je suis très excitée, confie He Aixiu, une jeune femme accompagnée de son bébé de 3 mois. Pour la première fois depuis sa naissance, je retourne chez mes parents, dans le Jiangsu. C’était compliqué d’avoir des billets et d’arriver jusqu’au train, mais ça valait le coup. »
Depuis le 23 janvier, la Chine est entrée dans l’année du Dragon. Ici, le nouvel an lunaire est synonyme de grandes vacances : écoles fermées, entreprises tournant au ralenti… « Nous avons dix jours de congés par an, explique une jeune femme qui travaille comme femme de ménage à Pékin. Pas question de perdre une minute pour voir ma famille restée au village. »
L’industrie du voyage est évidemment la grande bénéficiaire de cette énorme transhumance. « Dans les jours précédents, nous travaillons vraiment beaucoup, commente Wei La Guo, directeur général adjoint de l’agence de voyages CITS. En ce moment, par exemple, nous nous occupons de trente ou quarante groupes de touristes. Certaines agences à Pékin ont jusqu’à cinq mille clients en une semaine. »
Offres "spécial nouvel an"
Les Chinois ne se contentent plus de rendre visite à leur famille, ils découvrent le vaste monde.
Plus leur niveau de vie augmente, plus les Chinois voyagent. Et ils ne se contentent plus de rendre visite à leur famille, ils découvrent le vaste monde. En Chine, les sites touristiques affichent complet depuis des mois. Mais à l’étranger aussi, de Phuket à Bali, ils débarquent en foule, alléchés par les offres « spécial nouvel an ». On estime que le nombre des vacanciers augmentera cette année de 10 %. Un record.
« Nous sommes mobilisés douze heures par jour, explique Xian Feng, un responsable de la gare de l’Ouest, à Pékin. Il faut vérifier les billets, contenir la foule… Et le nombre de trains a été considérablement augmenté : il en part cinq par heure. » Les autorités pensaient avoir trouvé la parade en proposant aux voyageurs d’acheter leur billet par internet afin d’éviter bousculades et files d’attente. Mais la foule est décidément trop nombreuse, les serveurs informatiques ont explosé. Pour tous les Chinois amenés à se déplacer, c’est donc un mois de galère qui commence. Comme d’habitude, en somme.
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