L’opposition exige la démission d’Ali Bongo

Plusieurs candidats à la présidentielle exigent qu’Ali Bongo, lui aussi en lice pour le scrutin, quitte le ministère de la Défense, qu’il a conservé après la formation du nouveau gouvernement. Ils craignent notamment que le fils du chef de l’Etat défunt Omar Bongo ne se serve de son poste pour se renseigner sur eux.

Publié le 28 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

Plusieurs opposants et candidats à la présidentielle ont appelé, ces derniers jours, le ministre gabonais de la Défense Ali Bongo Ondimba, candidat désigné du Parti démocratique gabanais (PDG, au pouvoir) à la prochaine élection présidentielle, à quitter son poste de fonction publique.

Ali Bongo Ondimba, fils aîné du défunt président Omar Bongo Ondimba, a été maintenu au poste de ministre de la Défense dans le nouveau gouvernement formé par Paul Biyoghe Mba le 22 juillet dernier, suite à la démission de l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong.

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Avec lui, Pierre Claver Maganga Moussavou, un autre candidat à la prochaine élection présidentielle, a également conservé son portefeuille de ministre de l’Enseignement technique.

"Nous exigeons la démission de ces ministres"

"Nous exigeons la démission de ces ministres", a déclaré samedi Paul Mba Abessole, président du Rassemblement pour le Gabon (RPG, majorité du président), lui-même candidat au prochain scrutin présidentiel.

L’opposant Zacharie Myboto a été le premier à formuler cette demande le 23 juillet dernier dans une interview à la presse internationale.

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Lundi, huit candidats à la présidentielle et leurs représentants se sont réunis au siège de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition radicale) à Libreville, pour exiger la démission de ces deux ministres.

"Nous ne comprenons pas pourquoi ces deux-là restent membres du gouvernement", a indiqué Jules Aristide Bourdès Ogouliguédé, président du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ, opposition).

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Soupçons d’espionnage

"L’un de ces deux reste ministre de la Défense nationale, ce qui signifie qu’il a sous son contrôle les forces armées gabonaises et tous les services de renseignement sur la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat. C’est une situation que nous ne pouvons pas du tout accepter", a martelé M. Ogouliguédé, qui a présidé la rencontre de lundi.

Ces candidats soupçonnent Ali Bongo Ondimba de vouloir se servir de son poste pour "disposer des renseignements qui peuvent lui être livré à tout moment au sujet des autres candidats".

Dans un entretien avec la presse lundi soir, Pierre Claver Maganga Moussavou a indiqué qu’il démissionnerait le 14 août prochain, après le baccalauréat technique.

Vendredi dernier, le ministre de la Communication, Mme Laure Olga Gondjout, a rétorqué, sur la télévision nationale, qu’aucun texte législatif n’oblige un candidat à une élection de quitter ses fonctions.

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