En Tunisie, Kaïs Saïed s’en prend (encore) au FMI
Le président tunisien a déclaré refuser la suppression des subventions voulue, selon lui, par l’institution internationale. Une sortie virulente alors que le gouverneur de la Banque centrale et le ministre de l’Économie se rendent au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale dans trois jours.
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Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouane Abassi, se rendra à Washington du 10 au 16 avril, au côté du ministre de l’Économie, Samir Saied. © Yassine Gaidi/Anadolu Agency via AFP.
Kaïs Saïed a, indéniablement, le sens du timing et de l’histoire. Alors qu’il s’est rendu le 6 avril au mausolée d’Habib Bourguiba pour commémorer la mort du père de la Nation tunisienne, le chef de l’État s’en est pris aux conditions de l’éventuel prêt du Fonds monétaire international (FMI). Le président a martelé son refus de toute « suppression » des subventions sur les produits de premières nécessités, rappelant notamment le drame des émeutes du pain dans les années 1980. « Les diktats venus de l’étranger ont vocation à être rejetés », a-t-il affirmé.
Si ce discours anti-FMI n’est pas nouveau, il intervient dans un contexte où le possible « effondrement » économique du pays préoccupe le partenaire européen. Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouane Abassi, et le ministre de l’Économie, Samir Saïed, iront à Washington du 10 au 16 avril pour représenter la Tunisie aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale (BM).
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