Kpatcha Gnassingbé aurait rejeté deux avocats engagés par son épouse
Kpatcha Gnassingbé aurait refusé les services de deux avocats qui devaient le défendre des accusations de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat qui pèsent contre lui. Le demi-frère du président togolais estime, selon le procureur de la république, qu’il n’a pas besoin d’avocat.
Le député Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef de l’Etat togolais, et principal inculpé dans une présumée tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat dans la nuit du 12 au 13 avril dernier, rejette le service de deux avocats qu’aurait sollicités son épouse, a expliqué mercredi le procureur de la république Robert Bakaï.
"Lorsque nous avons notifié à l’inculpé Kpatcha que deux avocats venaient de se constituer pour lui, j’ai eu un peu peur parce que j’ai eu l’impression qu’il allait piquer une crise", a dit le procureur de la République. "Il a dit : ‘c’est des gens qui s’organisent pour aggraver ma situation’", a poursuivi Robert Bakaï.
Il souligne que Kpatcha Gnassingbé a adressé à son épouse une lettre manuscrite qui "dit clairement qu’il est dans une logique telle qu’il n’a pas besoins d’avocat dans ce dossier".
Avocats connus dans le milieu politique
Depuis quelques semaines, l’entrée dans le dossier de deux avocats a relancé cette affaire qui refait la Une des parutions au Togo. Il s’agit de deux avocats bien connus dans le milieu politique.
Me Djovi Gally, précédemment président de l’organisation de la société civile OPAD, est devenu aujourd’hui conseiller de Gilchrist Olympio, président de l’Union des forces de changement (UFC), le principal parti de l’opposition togolaise.
Me Zeus Ajavon, aujourd’hui à la tête d’un collectif d’associations contre l’impunité, candidat malheureux aux législatives de 2007, précédemment responsable de premier rang de l’Union togolaise pour la démocratie (UTD), ancien parti de l’ex-Premier ministre Edem Kodjo.
Détenu depuis le 15 avril
Dans ses explications, Kpatcha Gnassigbé a appellé à ce que les deux avocats retirent les dossiers s’ils en avaient déposés dans cette affaire. "Il a conclu en me disant que même s’il arrivait qu’il change d’avis, pour choisir un avocat, ses pensées n’iraient jamais vers ces deux avocats", a indiqué le procureur de la république qui a relevé que Kpatcha Gnassingbé s’est refusé dès le début de se faire assister d’avocat.
Kpatcha Gnassingbé a été arrêté le 15 avril devant l’ambassade des Etats-Unis qui refusait de lui accorder refuge. Une vingtaine de personnes, dont des militaires avec des officiers, sont inculpées dans cette affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
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