ONU: « c’est la mort ou le déplacement pour les civils »

Les Nations Unies se sont vivement alarmées du sort des populations civiles à Mogadiscio, tandis que les combats font toujours rage entre les forces gouvernementales somaliennes et les insurgés.

Publié le 16 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

Le coordonnateur de l’ONU chargé des affaires humanitaires pour la Somalie, Mark Bowden, appelle au respect des civils somaliens piégés dans les combats qui durent depuis une semaine entre les troupes gouvernementales et les forces islamistes dans la capitale somalienne.

Dans une déclaration rendue public samedi à Nairobi, Bowden a exprimé sa préoccupation au sujet de la situation critique des civils somaliens à Mogadiscio, où une centaine d’entre eux ont été tués, de nombreux autres et des milliers déplacés au cours de l’affrontement de la semaine dernière.

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"Je suis profondément préoccupé par les civils qui sont pris dans une situation où ils font face au choix de la mort ou du déplacement", a indiqué Bowden. "Beaucoup d’entre eux sont récemment retournés à Mogadiscio en provenance des camps à travers le pays, ce qui a été une expression encourageante d’espoir et de confiance dans le processus de paix. Maintenant, pris dans la fusillade, ils sont à nouveau des victimes", a déploré l’officiel.

Au cours des trois premiers mois de cette année, quelque 70.000 personnes déplacées sont retournées à Mogadiscio, a rappelé Mark Bowden.

Mise en oeuvre de la charia

Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés a rapporté vendredi que les combats, qui ont éclaté la semaine dernière entre les forces gouvernementales et les groupes rebelles, ont provoqué une nouvelle vague de déplacement, forçant plus de 34.000 personnes à fuir leurs maisons.

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L’agence a noté que les hôpitaux du centre de Mogadiscio étaient submergés par les blessés réclamant des soins médicaux urgents.

Après l’élection d’un ancien insurgé islamiste en tant que président cette année, le gouvernement somalien s’est engagé à atteindre un consensus avec d’autres groupes pour la mise en oeuvre de la charia. Cet engagement n’a apparemment pas été suffisant pour apaiser les groupes islamistes au regard de l’escalade de la violence dans la capitale déchirée par la guerre.

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"Toutes les parties doivent respecter la législation internationale en matière de conflit. Le fait que des civils soient parmi les victimes indique que les combattants ne font pas de différence entre les combattants armés et les civils non-armés", a indiqué Bowden. "C’est une violation grave de la législation en matière de guerre. Le fait de tuer et de blesser des civils n’est jamais justifié pour tout objectif militaire. J’appelle toutes les parties prenantes à protéger les citoyens non-armés pris au milieu de ce conflit", a-t-il ajouté.

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