Côte d’Ivoire/election: satisfaction « prudente » de l’opposition après la fixation de la date (SYNTHESE)

Publié le 15 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

L’opposition ivoirienne marque sa satisfaction tout en restant prudente après la fixation de la date de l’élection présidentielle attendue courant 2009 dans le pays après plusieurs reports successifs depuis 2005. Pour le secrétaire général du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-parti unique), Alphonse Djédjé Mady, « c’est une bonne chose qu’une date ait été fixée ». Le gouvernement ivoirien a fixé la date du premier tour de l’élection présidentielle au 29 novembre 2009, à l’issue d’un Conseil des ministres tenu jeudi. « C’est déjà bien qu’on ait fixé une date. Mais il faudra tout mettre en oeuvre pour la respecter, parce que ce n’est pas la première fois qu’on fixe une date pour cette élection, qu’on ne respecte pas par la suite », a relevé M. Djédjé Mady. « Autrement dit, j’ai un doute. Je n’ai pas la certitude que l’élection aura lieu le 29 novembre », a-t-il lancé, avant d’appeler les Ivoiriens à « travailler pour faire en sorte que la date qui est fixée soit respectée ». L’euphorie est également mesurée du côté du Rassemblement des républicains (RDR), parti de l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara. « Notre satisfaction est partielle, nous nous demandons pourquoi, le chef de l’Etat a tenu à ce que cela se fasse le 29 novembre à la veille des fêtes de fin d’année », a déclaré le secrétaire national chargé des élections du RDR, Sanogo Mamadou. Récemment, le Rassemblement des houphouëtisstes pour la démocratie et la paix (RHDP, alliance de l’opposition) avait réclamé la tenue de l’élection le 11 octobre, à la date fixée par la Commission électorale indépendante (CEI), et menacé qu’il n’accepterait aucune autre date fixée par le président ivoirien. Dans le camp présidentiel, la satisfaction est entière. « Nous estimons que c’est vraiment une date tenable et réaliste, compte tenu de l’évolution des deux éléments fondamentaux que sont l’identification et la sécurisation du processus électoral », a estimé Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir). « C’est une bonne date », selon le secrétaire national chargé des élections du FPI, Martin Sokouri Bohui, qui a relevé que le  » processus électoral butait sur le désarmement ». Le camp présidentiel réclame, avant la tenue de l’élection, le désarmement de l’ex-rébellion qui contrôle le nord du pays depuis septembre 2002 et le redéploiement de l’administration avec une autorité « pleine et entière » sur l’ensemble du territoire national. Selon le FPI, l’opération de sécurisation des élections est désormais « engagée », après le début le 5 mai du déploiement de 8000 éléments issus des ex-forces loyalistes et rebelles sur l’ensemble du territoire national. Le camp présidentiel et l’ex-rébellion ont signé en mars 2007 un accord de paix amendé à quatre reprises qui prévoit la réunification du pays et l’organisation des élections. Fin

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