Après Romelu Lukaku, Malcom Bokele victime d’injures racistes

Après son expulsion du match entre Bordeaux et Bastia, l’international camerounais Malcom Bokele a reçu, sur les réseaux sociaux, des menaces et des insultes à caractère raciste.

 © Damien Glez

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Publié le 11 avril 2023 Lecture : 2 minutes.

Ni les campagnes de sensibilisation au vivre-ensemble dans le football ni les menaces de sanctions plus ou moins ciblées ne semblent rien y faire : les gradins des stades et leurs prolongements numériques continuent d’enfanter des invectives liées à la couleur de peau de leurs cibles. Ce samedi 8 avril, lors de la 30e journée du championnat de France de football, c’est l’enjeu d’une montée en première division qui a échauffé les esprits des clubs de Bordeaux et de Bastia, classés dans le top 5 de la ligue 2…

Tension dans la tension : à l’approche de la fin houleuse du match qui opposait les deux équipes et après l’expulsion de deux membres du staff technique bastiais, le défenseur central de Bordeaux Malcom Bokele Mputu reçoit un carton rouge – aujourd’hui contesté et objet d’un appel –, suite à un contact avec l’attaquant corse Migouel Alfarela. Des échauffourées éclatent.

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Et comme Bokele, né en France, est titulaire de l’équipe nationale du Cameroun, les langues racistes se délient sur la toile, notamment sur le compte Instagram du joueur. Vainqueur du match, le club des Girondins de Bordeaux publiera un communiqué pour dénoncer des menaces et insultes racistes envers son joueur : « Rien ne pourra jamais justifier le racisme dans le football. (…) Le club envisage désormais les poursuites possibles pour que les faits survenus ce jour ne restent pas impunis. »

Soutien de la Fecafoot

Comme l’écrivait Romelu Lukaku, quelques jours auparavant, sur son compte Instagram : « L’histoire se répète ». L’international belge d’origine congolaise et attaquant de l’Inter de Milan, auteur du but égalisateur à la fin de la rencontre qui opposait son équipe à la Juventus de Turin le 4 avril avant d’être expulsé après deux avertissements, fut la cible d’insultes racistes pour avoir célébré son but face à la tribune des supporters turinois…

La mésaventure de Malcom Bokele a fait réagir au-delà des frontières de l’Hexagone. Le lundi de Pâques, la Fédération camerounaise de football publiait un communiqué pour apporter un soutien à son lion indomptable et demander aux dirigeants du football français de prendre les mesures nécessaires : « Le racisme n’a pas sa place dans les stades. »

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Le chemin du fair-play semble encore bien long, sur les réseaux sociaux : certains auteurs de posts racistes revendiquent un « légitime » droit de « chambrer », en se drapant parfois dans le chagrin de la défaite de leur équipe, voire dans le voile d’un second degré présumé…

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