Sonatrach : après la découverte de six nouveaux gisements, l’Algérie se rêve en partenaire énergétique clé pour l’Europe
Après une année 2022 record, la compagnie nationale annonce avoir déjà découvert six gisements au cours du premier trimestre de 2023. Dans un contexte de baisse globale de la production, la manne pétro-gazière ne tarit pas et place l’Algérie en position de force sur le marché international des hydrocarbures.
Dans la continuité des déclarations officielles retentissantes, le groupe pétro-gazier national algérien révèle avoir découvert six nouvelles ressources d’hydrocarbures entre janvier et mars 2023. Au total, 17 773 barils d’équivalent pétrole par jour et 1,4 milliard de m³ de gaz par jour ont été identifiés par les équipes de Sonatrach, en quête de renouvellement des réserves.
Dans un contexte de marché international des hydrocarbures en dents de scie, sous la double influence des sanctions de l’Union européenne contre la Russie et de la crise dans le secteur bancaire, l’Algérie tend à prouver qu’elle est un acteur de premier plan pour ces matières premières. « Ces découvertes démontrent l’attractivité du domaine minier en Algérie », commente la direction du géant algérien dans un communiqué rendu public, mardi 11 avril. –
Activités de forage
À Touggourt, dans le nord du Sahara algérien, le forage des puits BRM-1 et BMD-1 du bassin d’Amguid Messaoud a révélé des débits de 10 555 barils/jour d’huile et 426 373 m³/jour de gaz. « Ces résultats confirment l’important potentiel que recèle la région, située à l’est du gisement de Hassi Messaoud », précise le communiqué.
Dans le bassin de Berkine, situé dans la partie orientale du Sahara algérien, 485 868 m³/jour de gaz, 239 barils/jour de condensat et 5 022 barils/jour d’huile ont été découverts dans les deux puits récemment forés, HAM-1bis et SAISW-1, selon les estimations de Sonatrach.
Les deux dernières découvertes ont été réalisées dans la région d’Ohanet du bassin d’Illizi et dans le bassin d’Oued Mya, au sud-est du champ de Hassi R’mel avec, d’après la major algérienne, respectivement 336 930 m³/jour de gaz et 1 504 barils/jour, et 453 barils/jour d’huile et 168 312 m³/jour de gaz .
Doubler les exportations
Si l’Algérie a il y a peu volontairement procédé à la réduction de sa production pétrolière de 48 000 barils par jour, de mai à la fin de 2023, afin de stabiliser le marché, son ambition est de renforcer sa production gazière et de doubler ses exportations vers le Vieux Continent, en froid avec la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine.
Engagé à satisfaire les besoins énergétiques de l’Union européenne, Alger a produit 102 milliards de m³ de gaz, dont la moitié a été destinée au marché local. « J’espère qu’en 2023 nous atteindrons une production de 100 milliards de m³ de gaz destinée exclusivement à l’exportation », a indiqué le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, en décembre dernier, lors de la Foire de la production algérienne (FPA-2022).
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan