L’Afrique à l’honneur au prochain sommet du G8
L’Italie, qui présidera le G8 au cours du deuxième semestre de 2009, exercera son influence pour accorder une priorité à l’Afrique lors du prochain sommet des huit grandes puissances mondiales, a indiqué Vincenzo Scotti, sous-secrétaire d’Etat du ministère italien des Affaires étrangères. L’Union africaine (UA) a été invité par l’Italie à prendre part aux travaux de la deuxième journée du sommet du G8, aux côtés des économies émergentes, selon le ministère italien des Affaires étrangères.
Les thèmes prioritaires tels que l’eau, la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation et la paix seront évoqués lors du prochain sommet du G8, a déclaré M. Scotti, dans une interview accordée à l’agence Xinhua. Inévitablement, tous ces thèmes sont "liés à celui de la construction d’infrastructures", a indiqué M. Scotti.
Le "développement des infrastructures en Afrique" était à l’ordre du jour du dernier sommet de l’UA tenu fin janvier à Addis Abeba, en Ethiopie. Et les participants à une récente réunion du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) ont convenu à Rome que la double crise financière et économique aura un impact sur les investissements dans ce secteur de l’Afrique. Cette réunion a montré que la crise actuelle a élargi le fossé dans le domaine des infrastructures en Afrique et l’inefficacité dans les secteurs de l’énergie, des transports et des technologies de l’information et de la communications (TIC), a indiqué M. Scotti. "Et certains projets sont paralysés", a observé le responsable italien, citant la connexion des systèmes électriques entre le Kenya et l’Ethiopie et la construction de l’oléoduc Kenya-Ouganda.
"Les investissements publics ne sont pas suffisants". Pour lui, il est clair que le problème des infrastructures en Afrique ne sera réglé que par une utilisation plus sélective de l’assistance officielle au développement, un recours plus systématique au marché, au partenariat pubic-privé et au secteur privé. "Le gouvernement italien tend à offrir une initiative de pilotage à la Banque africaine de développement, initiative qui combine l’évaluation de risques et les mécanismes de contrôle de risques, pour faciliter le flux de capitaux privé et la création d’un partenariat public-privé", a révélé M. Scotti. "Pour que l’Afrique bénéficie du redressement de l’économie mondiale, qui viendra sûrement, la base d’une infrastructure saine doit être mise en place", a souligné Alex Rugamba, coordinateur de l’ICA.
L’ICA a pour objectif d’assurer la coordination et la coopération entre Etats africains et d’améliorer les conditions de vie et le bien-être des Africains par la promotion d’investissements dans la construction des infrastructures. Lancé en 2005 à l’issue du sommet du G8 en Grande-Bretagne, l’ICA sert d’une plateforme pour aider à lever les barrières politiques et techniques dans ce domaine. La réunion de l’ICA, parrainnée par le ministère italien des Affaires étrangères, a regroupé de mardi à mercredi à Rome quelque 80 délégués des pays du G8, de plusieurs organisations financières internationales et d’institutions panafricaines comme la Commission de l’Union africaine.
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