Situation confuse avec un ultimatum de 72 heures de l’armée

Publié le 11 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

La situation à Madagascar est devenue confuse alors que l’armée malgache a donné 72 heures aux responsables politiques pour mettre fin à la crise.

Faute de quoi les forces armées feront "fonctionner les affaires nationales", ont rapporté divers médias locaux. Mais les circonstances de l’annonce de cet ultimatum semble être peu claires.

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Lançant cet ultimatum, le chef d’état-major de l’armée, le général Edmond Rasolofomahandry, a promis que l’armée resterait neutre dans la recherche de la solution à la crise.

Selon la plupart des sources, ce ultimatum a été fixé quelques heures après la démission du ministre de la Défense, le vice- amiral Mamy Ranaivoniarivo, annoncé le matin à son ministère sous la contrainte des officiers mutins.

Peu après l’annonce de la démission de son ministre de la Défense, le président Marc Ravalomanana est sorti de son silence en prononçant un discours télévisé à la nation, dans lequel il a reconnu "avoir fait des erreurs" et s’est dit "prêt à écouter", pour trouver une issue à la crise.

Après un répit d’apaisement la semaine dernière, un climat véritablement insurrectionnel a commencé à guetter la capitale.

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Dimanche soir, un groupe de sous-officiers du Corps d’armée des personnels et des services administratif et technique (CAPSAT) s’est insurgé, refusant d’obéir aux ordre de l’armée pour "ne pas tirer sur la population".

Selon RFI, le chef de la mutinerie, le colonel Noël Rakotonandrasana, a annoncé qu’il avait démis de ses fonctions le chef de l’état-major Edmond Rasolomahandry.

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La déstabilisation de l’armée a jeté une ombre sur les prochaines d’assises nationales de trois jours entre le 12 et le 14 mars, qui découlent des efforts de médiation de l’ONU et du Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM).

Sous l’égide du FFKM, organisation influente dans ce pays insulaire, ces assises s’étendront à quelque 90 représentants venant de tous bords de la société, réunis dans l’espoir de trouver une issue à la crise politique qui règne sur la grande île depuis près de deux mois.

De nombreuses personnes ont été tuées et blessées à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé la crise politique née de la fermeture à la mi-décembre par le gouvernement de la télévision Viva, appartenant à Andry Rajoelina.

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