Assises nationales du 12 au 14 mars pour le dénouement de la crise

Publié le 9 mars 2009 Lecture : 3 minutes.

Le Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM), organisation influente dans la Grande Ile et joue le rôle de médiateur depuis le début de la crise politique dans le pays, a annoncé la tenue d’une conférence nationale, du 12 au 14 mars, pour le dénouement de la crise.

Le président du Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar ( FFKM), Odon Razanakolona, a appelé lundi toutes les parties à oeuvrer à l’instauration d’un climat apaisé en vue de préparer le terrain pour ces trois jours d’assises, dans l’espoir de trouver une issue à la crise que traverse actuellement le pays.

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"Le FFKM et l’ONU invitent tous les acteurs publics malgaches à observer une trêve pour donner toutes les chances de succès aux prochaines assises qui vont se dérouler du 12 au 14 mars 2009", a fait savoir l’archevêque.

Il s’est exprimé ainsi lors d’une conférence de presse conjointe, tenue lundi après-midi en présence de l’envoyé spécial de l’ONU à Madagascar, Tiébilé Dramé, ancien chef de la diplomatie malienne, ainsi que des représantants du corp diplomatique.

Aux dires de M. Razanakolona, les représentants du président Marc Ravalomanana et du chef de l’opposition Andry Rajoelina s’étaient rencontrés régulièrement et ont tenu des discussions constructives sur les moyens de dénouer la crise.

Les deux délégations ont toutes jugé nécessaire que l’examen des propositions de sortie de crise se poursuive au sein d’un groupe plus élargi, constitué de représentants de toutes les forces sociales, économiques et politiques de la nation malgache.

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Les prochaines consultations se dérouleront sous l’égide du FFKM avec le soutien de l’ONU et de la communauté internationale, a dit M. Razanakolona.

Pour sa part, M. Dramé, arrivé le 4 mars à Madagascar pour faciliter la médiation entre les deux camps adversaires, a affirmé avoir eu des entretiens les 7 et 9 mars avec le président Marc Ravalomanana, à propos de l’évolution de la crise et du dialogue national élargi dans le courant de la semaine.

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En outre, il a affirmé que M. Rajoelina, qui a engagé un bras de fer avec le président Ravalomanana depuis décembre dernier, a été placé sous la protection onusienne dans une résidence diplomatique.

"Dans le cadre des efforts pour résoudre la crise malgache, préserver la paix et la stabilité, les Nations Unies ont décidé de placer M. Rajoelina sous leur protection dans une résidence diplomatique", a-t-il fait savoir.

Dans sa déclaration, l’envoyé onusien a indiqué que M. Rajoelina, maire déchu d’Antananarivo, avait exprimé à plusieurs représentants de la communauté internationale ses inquiétudes sur sa sécurité.

Samedi dernier, M. Rajoelina a déclaré qu’il s’est caché en lieu sûr et qu’il pouvait plus s’exposer au public pour continuer à conduire les manifestations, afin de se protéger d’une arrestation par les autorités.

Les forces de l’ordre ont interdit depuis mercredi dernier l’organisation de tout rassemblement dans la capitale, théâtre de la contestation de l’opposition depuis le début de la crise, et ce jusqu’à dimanche dernier, où des soldats d’un camp militaire dans la capitale ont déclaré qu’ils n’obéiraient plus aux ordre de l’armée, se justifiant par leur obligation de protéger la population, et non tirer sur celle.

De nombreuses personnes ont été tuées et blessées à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé la crise politique née de la fermeture à la mi-décembre par le gouvernement de la télévision Viva, appartenant à Andry Rajoelina.

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