Mali : à Ménaka, la vie sous la pression de l’État islamique
La grande ville du nord-est du Mali est cernée par les jihadistes de l’EIGS qui contrôlent la région. Sur place, les réfugiés affluent et ni les Fama, ni Wagner, ni la Minusma ne parviennent à rétablir un semblant de stabilité.
Dans les rues sablonneuses de Ménaka, les enfants déscolarisés se mêlent aux nombreux réfugiés qui fuient l’avancée de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) dans toute la région. Ces dernières semaines, la grande ville du nord-est du Mali, située à une centaine de kilomètres du Niger, fait face à une crise humanitaire sans précédent. Présents pour assurer un semblant de sécurité, environ 200 membres des Forces armées maliennes (Fama) et quelques dizaines de leurs supplétifs russes du groupe Wagner côtoient un petit contingent de casques bleus de la Minusma (la mission de l’ONU dans le pays). Mais tous restent, la plupart du temps, cantonnés dans leurs camps.
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