Le mandat d’arrêt contre Béchir défavorable à la paix au Soudan, selon l’Ethiopie

Publié le 5 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

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Mandat d’arret contre Béchir: les réactions

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Le mandat d’arrêt, émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais Omar el-Béchir, va à l’encontre de la paix et de la stabilité au Soudan, a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.

"L’Ethiopie ne pense pas que la dernière mesure prise par la CPI joue en faveur de la paix et de la stabilité au Soudan, au Darfour ou dans nos sous-région en général. Elle ne fera pas non plus avancer la cause de la justice, des droits de l’Homme et les inquiétudes humanitaires au Darfour ou dans le reste du Soudan en général",a souligné le communiqué.

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"En bref, la décision de la CPI n’est pas sage, ni prudente ou constructive. Elle est en réalité dangereuse. La décision ne consolide pas la crédibilité du tribunal aux yeux de l’Afrique et des voisins du Soudan. Il est évident que la décision ne sera pas considérée par les Soudanais comme un acte amical", a insisté le ministère dans son communiqué.

Dans le communiqué, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’Ethiopie est attristée par le dernier développement et a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de répondre favorablement à la requête déjà formulée par l’Union africaine (UA) .

L’UA fait pression sur le Conseil de sécurité pour repousser l’arrestation de M. el-Béchir.

Le Conseil de sécurité, qui d’après la charte de l’ONU doit maintenir la paix et la sécurité dans le monde entier, a le pouvoir de suspendre l’enquête et les poursuites judiciaires de la CPI pour un an, selon l’article 16 du Statut de Rome qui a établi le tribunal mondial.

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La requête reflète "les sentiments de l’Afrique dans son ensemble, et aucun doute, les sentiments de tous ceux qui s’inquiètent pour la paix, la sécurité et la stabilité du Soudan et la sous-région et l’Afrique dans son ensemble",a indiqué le communiqué.

"C’est un développement grave qui nécessite une réunion d’urgence du Conseil de sécurité".

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Plus tôt mercredi, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre le président soudanais, mais le président al-Béchir nie ces accusations de crimes de guerre et refuse de traiter avec le tribunal.

Le ministre soudanais de l’Information et de la Communication, Kamal Ebeid, a déclaré que son gouvernement rejette le mandat d’arrêt de la CPI et ne traitera pas avec la cour, a rapporté la télévision d’Etat mercredi.

"La décision de la CPI est considérée comme un défi à l’encontre de la souveraineté du Soudan", a déclaré M. Ebeid, et d’ajouter que la CPI ne possède pas de preuves valables pour émettre ce mandat d’arrêt.

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