La Chine exprime regrets et inquiétudes à propos du mandat d’arrêt contre Béchir

Publié le 5 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

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Mandat d’arret contre Béchir: les réactions

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La Chine regrette et s’inquiète de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre du président soudanais, Omar el-Béchir, accusé de crimes de guerre, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Qin Gang.

M. Qin a indiqué que la tâche primordiale de la communauté internationale était de maintenir la stabilité au Darfour et de continuer à faire avancer le processus politique et la mission conjointe de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union africaine (UA).

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"La Chine s’oppose à tout acte qui pourrait perturber la situation pacifique globale du Darfour et du Soudan," a-t-il ajouté.

La CPI, établie en 2002 comme première cour permanente ayant compétence pour juger les crimes de guerre, a émis le mandat d’arrêt mercredi, accusant Omar el-Béchir d’avoir orchestré une campagne de génocide au Darfour dès 2003.

L’envoyé soudanais de l’ONU a indiqué que le mandat d’arrêt n’était ni surprenant ni justifié, et que le pays ne coopérerait pas avec la cour. L’Union européenne a demandé au gouvernement soudanais de coopérer avec la cour alors que les Etats-Unis ont appelé toutes les parties à faire preuve de modération.

La Ligue des Etats arabes a annoncé qu’elle était "profondément préoccupée" et "gravement perturbée" par la décision de la CPI, tout en mettant l’accent sur son soutien à la souveraineté du Soudan. L’UA a déclaré que la décision nuirait au processus de paix du Soudan.

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"La Chine espère que le Conseil de sécurité des Nations unies respectera et écoutera l’appel de l’UA, de la Ligue des Etats arabes et des membres du Mouvement des non-alignés, agira selon l’article 16 du Statut de Rome, et demandera à la CPI de suspendre l’enquête ou les poursuites," a souligné M. Qin.

Le Statut de Rome, signé en 1998 et mis en application en 2002, est la base légale de l’établissement de la CPI.

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Le Conseil de sécurité, d’après la Charte de l’ONU, a le droit de suspendre les enquêtes ou les poursuites de la CPI pour une durée allant jusqu’à un an chaque fois, selon l’article 16 du Statut de Rome.

En tant que membre permanent du conseil de sécurité de l’Onu et pays responsable, la Chine continuera de maintenir les communications étroites et les consultations avec toutes les parties concernées et de jouer un rôle qui convient, a indiqué le porte-parole chinois.

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