Comptes français de Bongo saisis: le Gabon dénonce une cabale médiatique

Publié le 5 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement gabonais a dénoncé à Libreville une campagne médiatique orchestrée par des médias français dans l’affaire des comptes du président Omar Bongo Ondimba bloqués en France suite à une décision de la justice française.

"Cette campagne pernicieuse, indécente et empreinte de préjugés s’illustre dans les médias français tant publics que privés", note une déclaration du gouvernement gabonais lue devant la presse par le porte-parole du gouvernement, René Ndemezo’Obiang.

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Le gouvernement qui a rappelé le récent lynchage médiatique dont le Gabon a fait l’objet dans l’affaire des biens immobiliers du président Bongo Ondimba en France et dans l’affaire de l’arrestation des leaders d’ONG locales, affirme qu’il existe "une collusion entre les médias français et certains acteurs aux motivations inavouées".

"Le Gabon ne saurait tolérer plus longtemps les atteintes à la dignité et à l’honorabilité de son président et de tout un peule", ajoute le texte qui dissimule mal la colère de Libreville contre la France, son légendaire partenaire numéro un.

Pour le gouvernement, cette campagne est "une entreprise de déstabilisation du Gabon". Il souligne que la récurrence d’un tel acharnement complice risque de ternir gravement les relations historiques qui unissent les deux pays.

Le 26 février dernier, l’Etat français a mis sous séquestre un peu plus de 4 millions d’euros des comptes français du président gabonais. La procédure diligentée par l’avocat de Bordeaux Me Jean- Philippe Le Bail fait suite à l’arrêt rendu le 29 septembre dernier par la cour d’appel de cette ville du sud-ouest de la France.

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Les faits se sont déroulés il y a 12 ans.

Un industriel Français, René Cardona avait vendu au président gabonais une pêcherie qui s’est révélée non opérationnelle quelques semaines après.

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Le Français a été sommé de rembourser les sommes perçues et emprisonné à Libreville. Son fils a versé la somme de 457. 000 euros et obtenu la libération de son père.

Le français a depuis son retour en France porté plainte.

La procédure française a abouti à la décision de ce 26 février 2009.

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