Avec le satellite Taifa-1 en orbite, le Kenya se place dans l’élite

Samedi 15 avril, le Kenya est devenu le seizième État africain à se doter d’un satellite opérationnel dans l’espace. Avec Taifa-1, Nairobi compte collecter des données visant à garantir sa sécurité alimentaire, et stimuler son économie spatiale, en plein essor.

Les ingénieurs de l’Agence spatiale kényane (KSA) Aloyce Were, Deche Bungule et Andrew Nyawade, qui ont conçu et développé le premier satellite opérationnel kényan d’observation de la terre Taifa-1, à l’Université de Nairobi à Nairobi, le 14 avril 2023. © Photo by Simon MAINA/AFP

Publié le 15 avril 2023 Lecture : 1 minute.

Le président William Ruto en rêvait, c’est désormais chose faite. Le premier satellite opérationnel kényan a été mis en orbite samedi 15 avril par une fusée de la compagnie SpaceX qui a décollé de Californie (États-Unis), selon des images de l’entreprise spatiale américaine.

Le lancement, initialement prévu lundi 10 avril aux États-Unis, avait été reporté à plusieurs reprises cette semaine en raison de mauvaises conditions météorologiques.

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Samedi, une fusée Falcon-9 de SpaceX a décollé à 06H48 GMT de la base californienne de Vandenberg, avant de déployer une heure plus tard plusieurs dizaines de satellites, dont le kényan Taifa-1 (« Nation-1 », en langue swahili).

Données agricoles et environnementales

Conçu et développé par une équipe de chercheurs kényans, ce satellite doit fournir des données dans les domaines de l’agriculture et de la surveillance de l’environnement au Kenya, précieuses pour l’avenir de ce pays d’Afrique de l’Est qui connaît actuellement une sécheresse historique.

Dans un communiqué conjoint, le ministère kényan de la Défense et l’agence spatiale kényane (KSA) vantaient la semaine dernière « une étape importante » qui doit donner un élan à « l’économie spatiale naissante du Kenya ».

« Nous bénéficions directement de l’exploration spatiale, nous allons pouvoir améliorer notre sécurité alimentaire », a expliqué à l’AFP Pattern Odhiambo, ingénieur au KSA, qui a participé au projet. Avec les images de la caméra multispectrale du satellite, « nous pourrons avoir des données d’observation de la terre de haute qualité, cela nous aidera à prédire le rendement des cultures », a-t-il détaillé.

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Le Kenya avait envoyé son premier nano-satellite dans l’espace en 2018, quand, pour rappel, l’Égypte fut, en mai 1998, le premier pays africain à envoyer un engin en orbite. Elle fut suivie de l’Afrique du Sud, puis de l’Algérie, l’Angola, le Ghana, l’Éthiopie, le Kenya, le Maroc, l’île Maurice, le Nigeria, le Rwanda, le Soudan, la Tunisie, l’Ouganda et le Zimbabwe.

Avec AFP

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